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09/02/2011



L'invité du mois

Bruno GRÉGOIRE



BIOBIBLIOGRAPHIE

Poète, traducteur et photographe, Bruno Grégoire est né en 1960 en Lorraine. Enfance et adolescence partagées entre l’Afrique noire et la France. Brèves études de cinéma à Paris et nombreux voyages (notamment au Mexique et au Guatemala, en Afrique à nouveau et en Europe). Installé en banlieue parisienne depuis une dizaine d’années, il a été membre du comité de lecture des revues Po&sie (Belin), de 1998 à 2004, Le Mâche-Laurier (Obsidiane), du premier au dernier numéro, et aujourd’hui de la revue en ligne Secousse (Obsidiane), où il est aussi responsable de la rubrique consacrée à la photographie.
Poèmes, articles ou traductions ont également paru dans bien d’autres revues (parmi les survivantes, citons La NRF, Europe, Rehauts, Passage d’encres, Nu(e), Zone Sensible...), dans des quotidiens (L’Humanité, Le Figaro), ainsi que dans plusieurs anthologies en France et à l’étranger.
Son travail développe deux pratiques ressenties comme complémentaires : l’une, ouvertement lyrique, initiée avec Dans la bouche morte (paru en 1993 mais écrit entre 1982 et 1984) et poursuivie avec L’usure l’étoile (partiellement publié mais encore en gestation à ce jour) ; l’autre, au fil des volumes de « traits d’union », depuis 2004 et Loin de Cluj, mêlant selon l’humeur, et le plus librement qui soit, différents registres du poème bref, des frontières de l’aphorisme à celles du haïku.
Ses deux dernières publications sont L’épingle du jeu (traits d’union, 3) suivi de Sans (Obsidiane, col. « Les Solitudes », 2014) ; et, du poète mexicain José Carlos Becerra, La Venta précédé de Parole obscure, traduit en collaboration avec Jean-François Hatchondo (La Nerthe, col. « La petite Classique », 2014).

Bibliographie

Poésie

Niger, Æncrages & Co, 1990 (épuisé)

Vies silencieuses, avec Philippe Salus, face à des photographies d’Éric Pineau, Mydriase, 1990

Dans la bouche morte (tirage de tête accompagné d’une gravure de Luis Darocha), Obsidiane, col. « Les Solitudes », 1993 (épuisé)

L’usure l’étoile, version partielle, Obsidiane, col. « Les Solitudes », 1998 (épuisé)

Loin de Cluj (traits d’union), Obsidiane, col. « Les Solitudes », 2004

Le lendemain le monde (traits d’union, 2), avec des peintures de Christian Bonnefoi, Rehauts, 2009

L’épingle du jeu (traits d’union, 3) suivi de Sans, Obsidiane, col. « Les Solitudes », 2014


Livres d’artistes

Passage du Paradis, avec des peintures de Jean Deparis, Mydriase, 1990

L’état de secret, avec des dessins de Jean-Louis Gerbaud, Monique Mathieu-Frénaud éditeur, 1998

Sans, avec une gravure de Frédéric Couraillon, S’Ayme à bruire, col. «L’Oracle manuel », 2014


Autre

Poésies aujourd’hui (Aspects d’un paysage éditorial), enquête, en collaboration avec Bernard Vargaftig et Jean-Marie Gleize, Seghers, 1990


Traductions

Récit des événements, de José Carlos Becerra (Mexique), en collaboration avec Jean- François Hatchondo, Belin, col. « L’extrême contemporain », 2002

La Venta précedé de Parole obscure, de José Carlos Becerra, en collaboration avec Jean- François Hatchondo, La Nerthe, col. « La petite Classique », 2014


Discographie

Fatherlands, avec Sonny Simmons (double CD, choix de poèmes lus par Anne Segal et l’auteur, Sonny Simmons au saxophone & au cor anglais), HW !, 2006







EXTRAITS

Extraits. I



DANS LA BOUCHE MORTE, renversée,
la pierre s’est fendue :
brasure infime que son éclat
consent à la gorge et au ciel.

Pourtant la neige avec patience va couvrir ce corps,
le soir viendra désert.



*



SUR TA POITRINE FERMÉE tu tiendras
ensemble nos bras comme un seul hiver
dévasté par l’ombre de tes pas ;

envers la même blancheur sous ton front,
à la pointe des herbes folles
perlera l’or de ton déclin.



*



QUI EST-ELLE, sans voix dans les hauteurs,
hors l’alliance du vent et des ruines ?

Ourlant d’herbe soudain plus claire les tombeaux,
attentive aux requêtes de l’égaré —



*



CROISSE L’ÉPINE sous ma paupière —
ce sont des ailes d’oiseau aveugle qu’il faut
pour un jour retrouver ta trace,
et ma tête posée sur ton ventre, dévaler
sans fin ces plaines — ma peur et les arbres
tout autour serrés dans leur sommeil.



*



ONDE À PEINE, elle
stagne,
lame éprise du jour et qui s’effile,
acier meurtri déjà,
coulé au large dans le bleu des femmes —

quand s’éveillent les chiens
surpris dans la moiteur amère des caves,
quand sortent les chiens le ventre à terre,
qui reculeront loin sur la grève
— et leur souffle court que l’horreur seule déchiffre.



*



VIENT À SAISIR
l’effacée de ses jambes ouvertes, la morsure
d’absence d’horizon.

Plus près l’oiseau, et de mort si blanche,
tourne, resserre, lisse son silence
(et plus froid le soutien immobile des ailes),
plonge, mord, évanouit le rivage
dans un bruissement d’algues —


(Dans la bouche morte, Obsidiane)






SANCTUAIRE



À la lisière vague
de la ville qui se terre, à la lisière jonchée
de chameaux qu’on entrave, là les bêtes qui vivent
¬— et le ciel leur tombait dans le ventre
par poignées éperdues de pierres, de sable —
où toute ma vie penche dans un autre corps,
l’épaule qu’un enfant ose
sans guider personne le long aveugle des rues,

où mes mains ne sont plus les miennes comme elles frôlent
les serrures, les forges, le feu
que ton absence gouverne.




PLEINE LUNE



Sahara la nuit, Sahara
comme infuse le thé sous la lune,
comme on dresse des béquilles pour se taire,
soutenir l’antique drap d’étoiles recousu
quand la ville basse, louvoyante
tord ses murs frôlés d’yeux et d’ombres.

Je me suis étendu dehors, ça s’éveille
à perte de vue, de mémoire
derrière la maison maussade et ses fenêtres
aux barreaux blancs écartés —
j’épie la caravane dont on murmure
qu’elle aurait eu raison du désert et des hommes.

Mon amour l’araignée recluse loin des lampes, l’insomnie
et les mouches, les mouches dans leurs camisoles de cendre,
sans pouvoir un jour déchiffrer
l‘intime offense en toute beauté impérissable.

Les coqs n’ont cessé la nuit entière de hurler
en même temps qu’un chat longeait lent, lent l’orée du jardin,
découvrant ses mâchoires où luisait une mante
religieuse.

Le vent ne retombait plus.




EL ATTEUF



Mère, tu as dit la trace perdue ; les sabres
sans éclat, usés à la poussière des pistes ;
tu as dit ce jardin conçu dans la paume de l’oubli.
Les pierres, il fallait juste les voir
plus blanches dressées
pour qu’elles parlent au ciel — la clarté, la peur
défont la bouche restée ouverte,
privée d’une langue
dont la terre profonde se jure éprise.

On a lavé le corps avant l’aube, on l’a porté
dans la fuite vierge des collines,
puisque la place manque aujourd’hui
sur ce versant rocheux pour les morts,
puisque tu vis cernée par tes cendres.
Est-ce à croire ton bras moins sûr, une pierre
fut-elle écrite pour te trahir ?

De la cruche, un seul fragment ; pas une palme,
l’ombre qu’on pourrait voler.
Le jour se lève, on a craché sans bruit le noyau des dattes,
gardé le pain en baissant les yeux,
pour le déchirer cette nuit.
Car le désert gronde, mère, tu as menti :
déjà ils abreuvent leurs bêtes, mirent leurs armes
aux puits de la palmeraie.
Et ils songent au sommeil fragile
de tes filles sous le voile, à la fraîcheur des caves.




GHARDAÏA



Qui-vive par les jardins muets qu’ourle la peur,
par les ravines sèches de l’oued ?
L’ombre d’un doute, l’orée vole en poussière...
Qui brûle et se hâte si tard, dont la ville
préserve déjà son cœur ?

Un jour tu ne te perdras plus dans ces rues,
comme un nuage épuise son origine,
dérobe à ton sang la lune ronde et vive, l’évidente ;
comme échappe, se brise dans l’escalier
la lampe dévolue aux mains oublieuses.
Tu quitteras moins souvent la maison,
un rien de fraîcheur
instruira encore ta dérive
de la cave à la terrasse, de la terrasse à la cave.
(Sous un rocher qui embrasse la vallée entière,
ton rêve resté informulé, cette peau sans couture
que veut-elle du monde sinon
la poussée en elle d’un étranger résolu ?)

Sache saluer ta ruine, et l’hôte millénaire
qu’on n’entendait plus cogner contre la porte.
Au moins sache l’étreindre
celui-là s’il ignore ce qu’il mendie !
Quand il entre au cimetière ce n’est pas pour prier,
il a ouvert ses yeux dans le noyau obscur du jour ;
ce n’est pas pour dormir,
la chiffe blanche qu’il jette à son épaule
retient trop de sable dans ses plis ; les morts
il leur parle peu, comme aux vivants :
tous n’entendent que le bâton auquel il s’appuie.
Mais le surprendre s’il lâche en douce
leur pitance aux chiens qui ont soumis la nuit...

Ami, éprouverons-nous jamais le cœur des villes,
l’ange la vase accrue à ses ailes ?
La clef et le couteau luisent, confondus
dans la manche de l’ermite.


(L’usure l’étoile, Obsidiane)






SHIROMANI ENROULÉ TROIS FOIS


Comore ton nom n'en finit plus, il lave
les laves dont tu t'es couverte et emplie,
noyant dans le peu de terre qui affleure
celle préparée pour ton visage
comme une encre plus douce que l'ennui,
où veille, se remémore
tout ce qu'un homme d'ailleurs a pu laisser de rêves
au fond des cargos, leurs cales sempiternelles
cachées sous les lampes, les étoiles —

Des visions bougent sur ton corps, des palmes
que le vent et le désir fatiguent,
lueurs de bronze chavirées dans l'aisselle heureuse,
la même Afrique jamais élucidée, princière
et maléfique dans le même geste qui dort.

Rouvrir tes yeux c'est tenir la main,
leur belle main brûlée,
à ceux qui se sont jetés dans le vide d'Iconi
pour n'appartenir à personne,
aujourd'hui où les miens traversent
les vieilles fenêtres d'une école, à l'étage
où tout a entendu un jour le bruit des vagues,
quand notre histoire n'était pas encore écrite
ni les enfants agenouillés dans les cailloux, la poussière.

Comore ton nom n'en finit plus, il lance
des lances autrement amoureuses
dans l'absence de rivières, de sources tenues secrètes,
dans la fumée, les cendres de quoi sur les quais
pour effacer une ligne d'horizon ou l'autre
et appeler à l'aide un regard, le surprendre
inespéré dans l'art évasif des Îles
de la Lune —

Les uns disent que nous nous sommes connus
sous les chauves-souris pendues aux branches d'un baobab,
des fruits qui vont s'envoler
vers le seul sang perdu,
le seul port abandonné des dieux ;
d'autres que l'or dont tu souffres seule
savait d'avance le consentement de mes veines,
et qu'un cœlacanthe leur rit au nez dans les mailles
de nos filets sans espoir tendus
au large de toute conquête imaginable.

Mais connaître plus encore que le poivre l'ombre
de ta profondeur complexe et odorante,
c'est ce qu'ils rêvent, c'est ce qu'ils rêvent :
les volets clos, tes chaînes lâchées dehors
dans l'escarpement du manguier ou du rivage,
et dedans où j'aurais pu mourir tes épaules, tes seins,
ton ventre aux effrois de grotte marine,
l'orée intime et joueuse où tu m'as gardé longtemps
comme un naufragé redécouvrant le monde.

Comore ton nom n'en finit plus, il danse
la danse radieuse et noire que tu as voulue en moi,
ma part manquante abyssine
ravie à la pauvreté vivante sous les toits de tôle,
derrière le béton, le ciment mêlé au sable
des plages claires et inutiles
(leurs carcasses de crabes, leurs coraux morts),
là où tu es mienne mais libre d'avoir pleuré
doucement contre un mur qui ne dira rien.

Ouellah enfin traversé au bout du voyage,
par une nuit encore chargée d'étoiles, Ouellah
et un fantôme suppliant les pluies battantes, le jasmin,
ton enfance une offrande forcée
aux gardiens du sang qui ont même sali l'exil,
Ouellah dans l'œil du cyclone, dans la main ouverte
pour élargir une plaie, un nombril de lumière,

la vérité d'une femme où je respire
sans savoir comment je vais faire boiter l'amour
vers d'autres villes fabuleuses,
d'autres misérables petits volcans,
entre la défaite qui vient, sapée pour me plaire,
et ta grâce un instant étreinte,
qui reste —

(in Le Mâche-Laurier n°15)






ZÓCALO


Qui sait quelle frontière nous avons passée
depuis les rues toujours plus belles qu’il a fallu fuir ?
Une fois les pierres touchées, respirantes, on s’est juré d’y entrer la mer, juré à soi
dans l’autre sens et une joie autrement muette —

Violence enlacée aux arbres,
le linge indigène crie comme on ouvre une bouche
dans l’air qui n’est encore à personne,

chacun de mes yeux veut la guerre
envers toutes les apparences, j’ai vraiment cru
ne plus jamais partir, cru à l’amitié du lin,
à la règle antique, sanglante,
bâclant la prière des mômes — tant les insectes
qu’ils vendent pour en manger d’autres,
crissent dans leur refus.

Un cireur de chaussures siffle ses gestes, là où rien
n’a sa place, où tout la rêve,
les balles ne redescendront pas, ni leur amour inimaginable de la tristesse,
mon bras enlaçant une épaule aventureuse,
le rivage que tant de force et de renoncement ont vu.

(Femmes à genoux devant les vêtements rangés, elles rient
d’un papillon qui agace les gens de passage, leurs regards
un instant levés vers la nuit, ses longues branches.)

Il y a bien de la terre tombée du ciel sur les terrasses, et des robes ruinées, leur amour
où Dieu et l’absence de Dieu
s’entretuent hors du ciel, hors des pierres ;

les enfants des rues ont tout pris sans demander l’heure,
hautement et bâillent, les yeux fatigués :
qu’un peu de leurs dents reste dans le fruit
mordu avant qu’ils me le tendent —
Les joues, les lèvres sales, ils savent le plus beau chant déraillé entre nous.

Oaxaca ma morte éveillée, ma lutteuse aux tambours revenus de loin,
guide l’odeur gardée dans ma main la plus pauvre, le temps
que voudront les voûtes pour se malfamer,
le balancement ivre d’un archet de violon, et qu’en lui
l’épuisement rencontre un poème —

En longue et lente procession errent
les musiciens qui en vivent, délicatement blessés par la pluie incolore des choses,
un piano lourd désaccorde le trottoir, les livres lus
luisent puis s’éteignent d’autant
qu’une voix monte chaque fois faussée par le rêve du Nord :

les bras perdus on aurait chanté n’importe quoi, pour peu
que l’ivresse rende l’âme dans l’étonnement du monde comme au premier mot articulé, la colère
qu’il y a dans la nuit, quand la marchande de roses rouges et blanches
joue avec ses mâchoires, ses rubans,
le bel et infini aujourd’hui, ses anges restés accrochés aux lauriers d’Inde,
et au bout le miroir attentivement fêlé
pour pouvoir aimer la Vierge de la Solitude.


(in Les Solitudes (cinquante) Poésie & Cie, Obsidiane)





Extraits. II (traits d’union)



Quand je prie pour toi, même privé de Dieu,
de tout les dieux,
la mer n’a jamais été
aussi exactement fraîche.



*



Chaque bateau ramène au port,
toutes lumières confondues,
l’âme d’un voyage.

Et il y aura toujours un jeune homme anxieux
pour traîner sur les quais.



*



Celui qui fait la paix
comme on tranche un fruit confit,
aura fait la guerre
comme on respire
une fleur.



*



Ce soir je suis
l’endormi sans sommeil
qui a découvert
la vitesse des oursins.



*



L’homme qui a traversé la mer
et connu enfin la chambre où je dors,
quand j’ai mis dans ses mains la vertèbre
d’un dinosaure,
c’est elle qui pesait le sens
de notre amitié.



*



À quoi ressemblera le monde
où je suis devenu
mon propre sac de voyage,
ô mon dieu qui n’es rien encore
sans l’air que je respire ?



*



Et aussi je connais quelques pages du livre
qui ne ferait pas le moindre cadeau à la vie :

j’ai seulement la conviction de ne pas les écrire.
Jamais.


(Loin de Cluj, Obsidiane)





Commencer par une fausse note
pour ensuite le plus simplement du monde faire en sorte
qu’un autre la resplendisse.



*



Ce qu’engendre la poésie,
c’est qu’une forme d’intelligence nous sépare et nous unisse
avec autant d’amour
qu’on scotche et qu’on éventre les cartons
d’un impensable déménagement.



*



Tu me manques tant
que le lit où tu dors, là,
envahit l’idée que je me fais
de l’autre bout du monde.



*



Je suis l’histoire d’un singe descendu d’un arbre
ou un autre
pour observer un ver solitaire
retrouvant la formule
de son identité.



*



Si tu savais comme le poids de ton sommeil
rivalise avec celui des poings qui cognent
dans les cartons que j’ai réussi à fermer !



*



Tout à coup le regret
de n’avoir pas été initié à la musique
avant d’apprendre à parler.



*



Celui qui se réjouit
de me savoir étranger
à toute manigance,
celui-là est mon ami, le nôtre,
debout dans la même défaite.


(Le lendemain le monde, Rehauts)




Et si la seule notion du vide
nous séparait encore
de la Préhistoire ?



*



Je t’ai trouvée comme une cité engloutie :
le temps n’a plus à dire
si j’en étais l’envahisseur
ou le voyageur saisi —



*



Le verger s’est couvert de givre,
ils dorment tous dans la maison
— ou font semblant ?

Ah, quelle gorgée de vin
dans la compagnie des chiens !



*



Mon arbre de Noël
était si peu sûr de moi
qu’il m’a fallu creuser la terre,
creuser, creuser,
jusqu’à croire en mes mains.



*



Que me manque-t-il pour te surprendre,
toi qui m’a toujours
compris ?



*



Moi aussi, cher John Merrick,
j’aurais tant aimé
pouvoir m’endormir un jour
dans une position particulière
— mais j’ignore tant laquelle...



*



Je t’ai regardée nager,
tu ne le savais pas :
on se connaissait depuis longtemps mais
maintenant
pour l’éternité.


(L’épingle du jeu, Obsidiane)

PHOTOGRAPHIE: OAXACA, MEXIQUE


PHOTOGRAPHIE: SANTIAGO, GUATEMALA

Bruno GRÉGOIRE

PHOTOGRAPHIE: SANTIAGO, GUATEMALA

Bruno GRÉGOIRE

PHOTOGRAPHIE: MORONI, COMORES

Bruno GRÉGOIRE

PHOTOGRAPHIE: KOIMBANI, COMORES


PHOTOGRAPHIE: CHICHICASTENANGO, GUATEMALA

Bruno GRÉGOIRE

Mardi 1 Septembre 2015
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ANTHOLOGIES ET PUBLICATIONS COLLECTIVES

Revue Cités N°73,
Effraction/ diffraction/
mouvement,
la place du poète
dans la Cité,
mars 2018.

Pour avoir vu un soir
la beauté passer

Anthologie du Printemps
des poètes,
Castor Astral, 2019

La beauté, éphéméride
poétique pour chanter la vie
,
Anthologie
Editions Bruno Doucey, 2019.

Le désir aux couleurs du poème,
anthologie éd
Bruno Doucey 2020.







cb
22/11/2010