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09/02/2011



L'invité du mois

Camille AUBAUDE



BIOBIBLIOGRAPHIE

Riche, sensuelle et multiple, l’œuvre poétique de Camille Aubaude se fond étroitement avec sa Maison des Pages à Amboise. Ses Poèmes d’Amboise sont étudiés et publiés par des universités en France et à l’étranger (Lima, Haïfa, Rome, Tokyo, entre autres). Ayant créé le mythe poétique d’Isis, elle exprime la force mystérieuse de son engagement en remontant aux origines de la poésie. Après ses études sur Mallarmé et Gérard de Nerval, elle a donné une adaptation en français moderne de poèmes de Christine de Pizan, et travaille actuellement à une adaptation du Jardin de plaisance (1501),
Dans une société mutante, mais toujours peu favorable à l’expression des femmes, Camille Aubaude enchaîne telles des passions des poèmes qui s’opposent à l’apreté du milieu intellectuel et marchand. L’Anankê, l’impérieuse nécessité, plus que la volonté consciente, l’anime. Ses correspondances, ses chroniques littéraires, ses études critiques et le Livre de l’Heure, une sorte de « journal », contribuent à une œuvre qui, par un Voyage en Orient, transmute ses propres ténèbres.

Essais

Lire les femmes de lettres, éd. Dunod, 1993.
Gérard de Nerval et le mythe d'Isis. Préface de Claude Pichois, éd. Kimé, 1997. La BnF l’a jugé suffisamment important pour le mettre en ligne.
Le Voyage en Égypte de Gérard de Nerval (essai), éd. Kimé, 1997.

À paraître en 2022 :

Les femmes de lettres. Histoire d’un combat, Armand Colin.


Poésie
Lacunaire (poèmes), tapuscrit,1985.
Isis 1 à 7 (poèmes, 7 volumes), éd. Gabrielle D., Vendôme, 1991.
Anankê ou la Fatalité (poèmes), Paris, éd. La Bartavelle, « Poésie », 2000.
Ivresses d'Égypte (poèmes et proses), Aumage éd., coll. « La Maison des Pages », 2003.
Poèmes d'Amboise, La Maison des Pages, 2007, une édition augmentée avec photos par l’université Ricardo Palma, traduit par Rosario Valdivia, Lima, Pérou, 2009, une bilingue hindi par l’Université Indira Gandhi, traduit par Indran Amirthanayagam, Delhi, Inde, 2014, une bilingue italien par l’Université Romane, traduit par Mario Selvaggio, Rome, Italie, 2015, une bilingue japonais par la Maison des Pages, traduit par Satoko Samura, 2018, une bilingue anglais par la Maison des Pages, traduit par John Wander, 2021, en serbe par Nina Zivancevic, en turc par Reha Yunluel, etc.
Poèmes satiriques, La Maison des Pages, 2010. Traduction à paraître à l’université Ricardo Palma en 2022.
L’Ambroisie (proses poétiques, avec photographies), La Maison des Pages, 2012.
Le Messie en liesse, L’Ours blanc, 2012.

Impression inimaginable (poèmes et photographies), La Maison des Pages, 2014.

La Malcontente (poèmes et photographies), La Maison des Pages, 2015.

Voyage en Orient (récit de voyage, poèmes), éd. L’Ours blanc, 2013, puis sous forme d’oratorio à trois voix, éd. La Maison des Pages, 2017.

À paraître en livre imprimé : Les Mystères (récits de rêves), diffusés en ebook depuis 2016, et publiés par la revue Chemins de traverse.

Récit gothique
La Maison des Pages. Préface de Claude Vigée, La Bartavelle, 2002 (3 éditions, dont une édition bilingue français-italien).
Chronique multimédia
Sevrage, ebook 2005, éd. Le Pan poétique, 2019.

Traductions
- Poésies d’Amour de Christine de Pizan (choix des poèmes et préface), 2003.

- Evasiones de Shéhérazade Vicioso (traduction, éd. trilingue), House of Nehesi, New York, USA, 2007.
- La Lune aux rayons brisés de Satoko Tamura (coll. « La maison des pages »), Nouvelles éditions universitaires Publibook, 2009.

Ouvrages collectifs

« Vous avez dit genèse ? » dans L’Imbécile de Paris, Paris, 1992 (pseud. Io Cardo).

« Auguste Poulet-Malassis de Claude Pichois », dans la N. R. F. n° 527, décembre 1996.
La Lettre d’amour, Colophon, atelier de Grignan, 1997.

Lettre aux Imprimeurs & Quelques Lettres d’Insultes, Colophon, atelier de Grignan, 1998.
« Isis romantique, la grandeur du mystère », dans Actes du 1er Colloque International sur les études isiaques, Poitiers-Futuroscope, 8-10 avril 1999. Édités par Laurent Bricault, Brill, Leiden, Boston, Köln, 2000.
Les nouveaux poètes français, J.-P. Huguet éditeur, 2001 ; réédité en 2004.

Aux sources de l’éternel féminin, L’Âge d’Homme, Paris, 2001.
Lignes de métro, L’Hexagone, Montréal, 2002.
LITTERAlement, Passage d’encres, Paris, 2003.

Poetas en las nubes, Mexico, Mexique, 2004.

« 2000 et autres portraits », dans L’Infini n° 84, éd. Gallimard, Paris, Automne 2003.
Poetas en las nubes, Mexico, Mexique, 2004.
« Un filon d’or ». Forum international des Poètes (4-5 avril 2005), dans Poésie & Art n° 7, Université de Haïfa, Israël, 2005.

« Ballades », dans L’Arbre n°10-11, 2005. Membre du comité de rédaction (deux membres) de la revue L’Arbre, n° 12-13, « La Nature de l’Union », Paris, 2008.
Poème manuscrit dans Visages de poésie. Anthologie t. 3. Jacques Basse, éd. Raphaël de Surtis, Nîmes, février 2010, n° 1, avec portrait au crayon par Jacques Basse d’après le portrait photographique de Grégory Mouloudji.
« Nommer un métier, la poétesse ». Avec le poème « La Maison des Pages ». Dans Les Voi(es)x de l’autre, sous la direction de Patricia Godi-Tkatchouk et Caroline Andriot-Saillant, actes du colloque des 7-9 novembre 2007, Presses Universitaires Blaise Pascal, Clermont-Ferrand, 2010.

Livres d’artistes
Chant d’ivresse en Égypte, avec les lithographies de Danielle Loisel, éd. Signum, 2009.

Le Promeneur du Mont aux Vignes, suivi du Tabernacle ; Io, la Vache sacrée. Epyllion en ; Ballades ; Alexandrie ou la colère d’Ariane. Livres d’artistes conçus par Vivian O’Shaughnessy sur des papiers pliés, New York, 2011.

Par Internet

http://levurelitteraire.com/camille-aubaude-3/
http://temporel.fr/Camille-Aubaude-Poeme
http://temporel.fr/Patricia-Izquierdo-par-Camille
n° 6 :
http://temporel.fr/Camille-Aubaude-prose
n° 7 :
http://temporel.fr/Yvonne-Caroutch-par-Camille
n° 10
http://temporel.fr/Camille-Aubaude-prose,653 (Voyage en Orient, « La Forêt tropicale »)
http://temporel.fr/Renee-Vivien-par-Camille-Aubaude
http://temporel.fr/Camille-Aubaude-invite-Anne-Mounic
n° 12
http://temporel.fr/Jan-Fabre-par-Camille-Aubaude
http://www.pandesmuses.fr/article-dis-le-diable-a-quelle-date-la-guerre-117626547.html
http://www.pandesmuses.fr/article-conversation-entre-patricia-godi-et-camille-aubaude-voix-contemporaines-universite-de-clermont-ferra-116836884.html
http://www.pandesmuses.fr/article-poemes-en-papiers-plies-116293860.html


Études sur l’œuvre
« Les Femmes de lettres », par Danièle Gasiglia-Laster, Romantisme n° 85, 1994.

« Le miroir du divin », par Michel Brix, Romantisme, n° 102, 1998, Persée[10].

Françoise Urban Méninger
http://www.e-litterature.net/publier2/spip/spip.php?page=article5&id_article=1186
« La poesia è conoscenza », par Giovanni Dotoli, étude-préface à Poesie per Amboise, Rome, 2015. Traduit en français et réédité dans Un espace poétique pour la femme.
Actes de la Journée d'étude de Metz (5 juillet 2014) sur l'œuvre poétique de Camille Aubaude : Un espace poétique pour la femme, 2016, https://r.academia.edu/CamilleAubaude. Ces actes rééditent les entretiens avec Patricia Godi (Maître de conférences à l'université de Clermont-Ferrand) et Julien Jâlal Eddine Weiss (musicien), ainsi que l'étude de Marie-Ange Bartholomot-Bessou (Maître de conférences à l'université de Bordeaux) intiulée « Camille Aubaude, mémoire et terres poétiques ».

« Édito » des Quatorze chansons par Dina Sahyouni, dans le Semainier des Muses n° 5, dédié à la poésie de Camille Aubaude. Pan des muses, éd. de la SIÉFÉGP, Grenoble, août 2016. Voir aussi Dina Sahyouni sur le Sevrage, dans Tant de Philomèles en ce monde, Le Pan poétique des muses, n° 4 hors série, sous la direction de Camille Aubaude, Pan des muses, éd. de la SIÉFÉGP, Grenoble, mars 2016.
« Lecture et réception de Camille Aubaude », Pan des Muses.
http://www.pandesmuses.fr/2015/11/lecture-reception-camille-aubaude.html




EXTRAITS

Hypathie Catherine

La lampe de l’Intelligence féminine
pas le corps l’Intelligence

Une jeune créatrice a dit récemment : toute femme qui s’est engagée avant nous dans la voie de l’esprit a mal fini.

Il en est ainsi.

En dépit de l’art, qui transcende, et des libertés, dont on nous persuade, la délation fait régner la désolation.

Camillæ violée par les gardiens de l’ordre, livrée par des femmes jalouses à des policiers qui ternissent son œuvre fugace
Hypathie lapidée
Catherine d’Alexandrie martyrisée avec la protection de l’Église
Isis-Lilith renaît avec la tête de celle qui va vibrer de sa parole jubilatoire, qui brûle, qui hurle et qui dure.
Expliquez-nous à quoi sert la guerre ? Stimulation, rivalité, pour mettre à terre ce qui brille d’un pur éclat et le remplacer par des signes voués au mal. L’erreur des chefs est de démolir leurs constructions par hantise du néant. Pourtant, il y a tant d’espoirs qui fleurissent sur terre.
Enlisés dans le marasme de leur bureau, les êtres languides se retournent vers les institutions des droits de l’homme, et la planète est un marais sans guide. Les festonneuses sont belliqueuses, les hommes sont réduits en cendres, parés de médailles, couverts d’honneurs, pour une chevalerie sans Graal… Puis sans le prestige des « affaires », ils meurent, en ayant soin de ne pas laisser de place aux perles pures, de renverser les statues des idoles, d’abattre leurs temples, de tuer le père au profit d’une autre illusion, plus sombre, de ce tragique assuré qui donne de l’importance aux corps de pacotille.
Au temps des études de genre, qui nous restaurent dans notre dignité,
Hypathie lapidée est effacée des fêtes et des livres d’histoire,
ce qui n’était pas le cas dans l’enfance de Françoise d’Eaubonne.

25 novembre. Jour de Sainte Catherine. La blancheur morbide des ossuaires du Sinaï, sans grâce et sans extase, les crânes aux orbites de l’immuable nuit.
La douleur est vaine, l’ignorance se déploie en étendard, et le désir s’éteindra lavé de l’envie et de la haine. Il claque sans cesse comme un fanal, après l’attente soldée par l’échec.
Le désir est une coupe de fine porcelaine où coulent des fleuves et verdoient des prairies.
Le souffle nourrit le Grand Éveil. Gagner le jour à bon escient, vivre le rêve. Vivre vrai : l’audace sans l’ivraie. L’esthétique onirique accomplit le miracle d’être voluptueuse et spirituelle, pour féconder un Monde multiple, au-delà des mailles obscures du ciel dilaté où les égarés étalent des cœurs saignants.
Personne ne me laisse écrire
pour nourrir l’innocence libertaire
entrailles d’ombre aux lames pourpres
effets oscillants, immenses, intenses,
comme un vitrail qui vole en éclats.

Je ne peux plus, c’est trop d’efforts, pas aidée, pas guidée, pas aimée,
je renifle l’absence, la sociale impossibilité de ne pas être solitaire,
d’hériter d’une parole, d’inscrire une grâce psychique et non syllabique dans la réalité déplacée et reconstituée.

Hypathie Alexandrie la Grand-Mère Isis
Tout diffère et diffracte dans un immense brouhaha sans orchestration.

Il ne reste plus que les onomatopées scandées pour se sanctifier
primitivement
échos fracassés
contre les grosses ficelles de la société du spectacle — showbiz.

À perpétuité, je piétine, essayant de ne pas disparaître sous les pierres
enveloppant les épées d’un tissu de brocard
ma sublime écharpe de Damas caressée par un ministre de la culture.

Terre gaste, dévastée, mais le public, aujourd’hui vaste, transitoire, planétaire…
est inaccessible comme un jardin d’enfance.
Chaque abandon ouvre le sanctuaire d’une symphonie.
La France a renoncé à l’Occitan, cette langue de femme raptée par les hommes
pour des relations charnelles sans amour, avec pratique de domination
tels les hyper-spectacles américains, irrésistibles hyper-marchés.

Non-être parfait, béni, si durement pétri pour ne plus avoir qu’un seul timbre
dans une société de terrorisme intellectuel au comique troupier.

Alors que…
Hypatie – Pétra
le rare trésor eût trouvé sa place dans l’urne des Nabatéens
OBODA spacieux ancêtres de la perfection illusoire
Le terrible linceul jeté sur les femmes qui nous ont envoûtées de leur puissance mentale pleine d’aurores aux doigts de fées qui sautillent drôles et tendres, à cause d’un désir aigu d’être vivantes.

Le cycle cousu de « grosses ficelles » est éternel et s’accélère quand on pense. Grosses ficelles de l’Hâmour, brûlures internes du troupeau, gauchissement des vibrations et prison pour arrêter les métamorphoses alors qu’on allait de mieux en mieux.

Le cercle vicieux des agressions dans la sphère intime : la femme vit dans un climat tendu, elle doit surveiller ses propres paroles, se fondre dans les codes de la société. L’homme violente la femme, l’écrase par la parole, lui fait perdre confiance en elle, la casse dès qu’elle se concentre et écrit, l’accuse injustement de lui coûter cher alors que c’est lui qui profite d’elle. Elle souffre de cette injustice, qui l’enferme, l’humilie, la dégrade. Il la dédaigne sexuellement, lui dit qu’elle ressemble à sa mère, et visionne des vidéos pornographiques.
Si l’agresseur se justifie et s’excuse, la victime se sent responsable de la situation, doute de ce qu’elle est et ressent, veut libérer l’autre de ses infirmités, et entre en résonance avec des paroles vulgaires, souffrant autant de surenchère que d’effacement, dénaturées.

Mes mains sont lourdes, à la Maison des Pages comme à Salta mais la nappe damassée de mes connaissances flotte dans l’aube rayonnante :
voix de bon aloi, géométrie supérieure pour émonder les os des poétesses
Hypathie
Catherine
Christine
Louise
Marceline
Danièle
Simone
Frankie
Camillæ…

flux de destinées féminines pesantes et dominées,
tues, pour que l’architecte des œuvres de l’art et de la pensée
se concentre : au point d’instaurer la colère qui musèle la Terre.

Oh ! le fier édifice, l’habit prédestiné des femmes
luisant du feu central, si loin mais revenu
là, sous nos yeux de lecteurs-lectrices éblouis
par le sens rarissime d’un appel féminin
qui n’est ni luxure ni libertinage
ni vente du corps et maquillage de la vraie joie
ni la molle et vaine prudence d’un musée
mais le bain pieds nus, les yeux pétillants à l’affût
d’engageantes résidences échappées du Soleil.

L’art et pas les « armes » aux censures jamais assurées,
le regard originel du Rêve qui dore, l’abandon, le repli en ses domaines
puis l’accélération jusqu’à l’apogée d’un serpent au-dessus des vagues
jusqu’à l’Arc-en-Ciel et l’Arche d’Alliance.

Pas d’apogées… juste un œuf déposé pour le Élus
sans cérémonie, syncope et géhenne des Damnés,
la fraîcheur de la langue, le feu assuré du théâtre, la précarité de la Fortune,
le trouble de mon appel dans la soie immaculée de ma robe
où s’épanouissait avant la douce musique du souffle !
Tissage et correspondance de l’esprit féminin éternel.
Depuis que Plaisance est morte, je m’habille en noir !
Le bouton de rose sous-tend un diamant :
La miraculeuse intelligence féminine
source de miséricorde.



Extrait de Folastries



Mercredi 1 Juin 2022
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Revue Cités N°73,
Effraction/ diffraction/
mouvement,
la place du poète
dans la Cité,
mars 2018.

Pour avoir vu un soir
la beauté passer

Anthologie du Printemps
des poètes,
Castor Astral, 2019

La beauté, éphéméride
poétique pour chanter la vie
,
Anthologie
Editions Bruno Doucey, 2019.

Le désir aux couleurs du poème,
anthologie éd
Bruno Doucey 2020.







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22/11/2010