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09/02/2011



L'invité du mois

Claudio POZZANI



BIOBLIOGRAPHIE

Poète, romancier et musicien, Claudio Pozzani est né en 1961 à Gênes où il vit. Ses poèmes ont été traduits et publiés en plus de dix langues. En France il a publié les recueils bilingue "Saudade & Spleen" pour les éditions Lanore de Paris, et "Cette page déchirée" (Al Manar, 2012), ainsi que le roman " Kate et moi " pour les éditions La Passe du Vent de Lyon. En 2010 est sorti le CD de poésie "La marche de l'ombre" avec le musiques de Fabio Vernizzi.
Pozzani est aussi un organisateur d'importantes manifestations littéraires comme le Festival International de Poésie de Gênes et d'autre événements en France, Belgique, Japon, Finlande et Allemagne. Il a fondé en 2000 la Maison Internationale de Poésie à Genes. Le grand poète et dramaturge Fernando Arrabal l'a défini " Pozzani est un maître de l'invisible, un débusqueur de rêves, un voleur de feu. Ah ! que son cœur danse dans l'alcôve fêtée… "

EXTRAITS

POEMES POUR TUNISIE

LA MARCIA DELL’OMBRA

Stanno cadendo corde dal cielo
e gelide catene ti danzano attorno
E’ un mondo di nodi da sciogliere al buio
tra un lampo e l’altro di fosforo e grida
E’ un groviglio di corde che rifiutano forbici
E un pettine che s’incastra dentro chiome che non pensano

E’ ombra... ombra
E’ un battito di ciglia ancora

Mi guardo attorno e vedo muri
persino il mio specchio è diventato un muro
sui tuoi seni è cresciuta una pelle di muro
il mio cuore, i miei sensi reincarnati in muri
E continuano a piovere preghiere e bestemmie
che evaporano appena toccan la sabbia
e continuano a strisciare in un silenzio velenoso
avverbi, aggettivi, parole senza suono

E ombra... ombra...
e un battito di ciglia ancora

Del sole vedo solo il suo riflesso
nelle pozze iridescenti di acqua piovana,
della luna indovino la presenza nel buio
dal lontano abbaiare dei cani legati
La mia pace non è la mancanza di guerra
La mia pace è l’assenza del concetto di guerra

Non ombra... ombra...
ma un battito di ciglia ancora
LA MARCHE DE L’OMBRE

Les cordes tombent du ciel
et de froides chaînes te font la ronde
C’est un monde de nœuds
à défaire dans le noir
entre un éclair et l’autre
de phosphore et cris
C’est un enchevêtrement de cordes
qui refusent les ciseaux
C’est un peigne qui se coince
en cheveux qui ne pensent.

C’est l’ombre… ombre
C’est un battement de cils encore

Autour de moi je ne vois que des murs
mon miroir aussi est devenu un mur
sur tes seins a poussé une peau de mur
mon cœur, mes sens, réincarnés en murs
Et il pleut sans cesse des prières et des jurons
qui s’évaporent dès qu’ils touchent le sable
et rampent sans cesse dans un silence toxique
adverbes, adjectifs et des mots d’aucun son

C’est l’ombre… ombre
c’est un battement de cils encore

Du soleil je ne vois que le reflet
dans les flaques iridescentes d’eau de pluie,
de la lune je saisis la présence dans le noir
par l’aboiement lointain des chiens attachés
Ma paix n’est pas le manque de guerre
Ma paix est l’absence du concept de guerre

Pas l’ombre… ombre…
mais un battement de cils encore



Traduction Viviane Ciampi
A MIA MADRE


Ti ho visto in faccia in quella stanza
io sporco di sangue e muco
tu stravolta e curiosa
Ho tentato di dirti
che non ero sicuro di voler restare fuori di te
ma le parole che avevo in testa
nella mia bocca si impastavano male
Avevo appena imparato
che tutta la vita sarebbe stata ipocrisia e paradosso:
ti avevo appena fatta soffrire
ti avevo fatta sanguinare
eppure ero io a piangere
e tu a sorridermi
Ti ho visto in faccia in quella stanza
mentre mi portavano via
C'era troppa confusione per dirti quanto fossi felice
di poter finalmente dare un viso
al ventre che mi aveva ospitato
E più tardi con i miei colleghi
si discuteva di reincarnazione,
di eterno ritorno, dei cicli di Vico,
ma non vedevo l'ora di rivederti
e di conoscere il tuo uomo e vostro figlio
dei quali sentivo la voce ovattata e lontana.
Ti ho visto in faccia in quella stanza
e darei tutto quello che ho
per ricordarmene.


A’ MA MÈRE

Je t’ai vue en face dans cette salle
moi, souillé de sang et de mucus
toi, bouleversée et curieuse
J’ai essayé de te dire
que je n’étais pas sûr de vouloir rester en dehors de toi
mais les mots que j’avais dans ma tête
dans ma bouche se pétrissaient mal
Je venais juste d’apprendre
que toute la vie aurait été de l’hypocrisie et paradoxe :
je t’avais faite souffrir
je t’avais faite saigner
et pourtant c’était moi qui pleurais
et toi qui souriais
Je t’ai vu en face dans cette salle
tandis qu’ils m’emportaient
Il y avait trop de confusion pour te dire combien j’étais heureux
de donner enfin un visage
au ventre qui m’avait accueilli
Et plus tard avec mes collègues
on discutait de réincarnation
d’éternel retour, des cours et recours de Vico
mais j’avais hâte de te revoir
et de connaître ton homme et votre fils
dont je sentais la voix ouatée et lointaine
Je t’ai vu en face dans cette salle
et je donnerais tout ce que j’ai
pour m’en souvenir

(traduction: Charles Petit)

APERITIVO IN CENTRO


Il mio cuore è una sedia vuota
dove nessuno si vuol sedere
e il cervello una spugna fradicia
che gli angeli strizzano nel tuo bicchiere
E quel tuo sguardo d'ossidiana rovente
che ti scivola lungo il naso fino a farsi bacio
e più giù, fino alle nostre ginocchia
che si toccano, si evitano
scambiandosi desideri d'ossa e sinoviti
Aperitivo in centro
e non so che cosa dire
Tavolino, piattini, seni sotto il maglione, orlo di bicchieri:
è un delirio di rotondità che sfugge
e falena sbatte contro i vetri del tuo silenzio
La strada balla veloce sulla coda dei nostri occhi
Le dita sono ganci per appendere i tuoi sorrisi
Dammi una parola da incorniciare stasera sopra il mio letto
ché è stufo, sai,
delle lacrime di madonne
e dello stillicidio di stigmate perenni
Dammi i tuoi piedi
e magari sdoppiali
così che li possa far calzare al tavolo di cucina
e baciarli ad ogni prima colazione
inginocchiandomi in orazione laica e carnale
Oppure alzati, andiamo.
Apri quel compasso abbronzato
che fu usato per tracciare l'equatore
Contro il tramonto
il tuo profilo nero
s'intreccia con la stenografia delle cime di colline
e ogni tuo passo è un punto esclamativo.
Lasciami essere camicia
sotto il ferro rosso della tua lingua
Lasciami essere mare
per le tue mani seppie
gonfie d’inchiostro e certezze
E questa notte ascolterò il gioco d’arpa dei tuoi piedi sottili
tra le lenzuola e le fiamme
e chiuderò i tuoi palmi
dopo averci letto
l’ultimo indimenticabile capitolo
della mia giornata.
Lascia che sia io ad aprire la porta dei tuoi sogni
prima di posare
i miei occhi sul comodino
e il mondo sulle spalle di Atlante.


APÉRITIF AU CENTRE

Mon cœur est une chaise vide
où personne ne veut s’asseoir
et mon cerveau une éponge imbibée
que les anges pressent dans ton verre
Et ton regard d’obsidienne brûlant
qui glisse le long de ton nez jusqu’à devenir baiser
et plus bas, jusqu’à nos genoux
qui se touchent, qui s’évitent
s’échangent des désirs d’os et de synovites
Apéritif au centre
et je ne sais pas quoi dire
Table, soucoupes, seins sous le maillot, bords de verres :
c’est un délire de rondeur qui fuit
et comme une phalène se cogne aux vitres de ton silence
La rue danse rapide au coin de nos yeux
Les doigts sont des crochets pour pendre tes sourires
Donnes-moi un mot à encadrer ce soir au-dessus
de mon lit
qui est las, tu sais,
des larmes de madone
et de la stillation de stigmates éternelles
Donnes-moi tes pieds
et même dédoubles-les
que je puisse les faire chausser sur la table de la cuisine
et les embrasser à chaque petit déjeuner
m’agenouillant en oraison laïque et charnelle
Ou alors lèves-toi, partons.
Ouvres ce compas bronzé,
qui fut utilisé pour tracer l’équateur
Contre le soleil couchant
ton profil noir
s’entrelace à la sténographie du sommet des collines
et chacun de tes pas est un point d’exclamation.
Laisse-moi être une chemise
sous le fer rouge de ta langue
Laisse-moi être la mer
pour tes mains-seiches
gonflées d’encre et de certitudes
Et cette nuit j’écouterai le jeu de harpe de tes pieds menus
entre les draps et les flammes
et je refermerai tes paumes
après y avoir lu
l’ultime et inoubliable chapitre
de ma journée.
Fasses que moi seul puisse ouvrir la porte de tes rêves
avant de poser
mes yeux sur la table de chevet
et le monde sur les épaules d’Atlas.

(Trad. Marc Porcu)
LA DONNA DALLE LACRIME DOLCI

Sei la donna dalle lacrime dolci
Ogni tuo gesto è una fiamma leggera
Sei l'ombra, sei il gatto che fugge e poi ritorna
Sei l'impatto del treno contro i rami sporgenti

Un alambicco pieno di mercurio e di zolfo
bolle di notte tra i tuoi seni perfetti
Quanti alchimisti hanno perso i polmoni
inseguendo i fumi del tuo corpo sudato!

Sei la donna che detta il ritmo delle stagioni,
che dimezza l'attesa tra un mio battito e l'altro
Sei Venere che sorge da una colata di lava
Sei Psiche che tiene sempre accesa la luce

Calpesti la terra e neanche ti accorgi
che ad ogni tuo passo prende vita un giardino
Per i tuoi capelli il vento sta ringraziando Dio
per avergli donato uno scopo di vita
LA FEMME AUX LARMES DOUCES

Tu es la femme aux larmes douces
Tous tes gestes sont flammes légères
Tu es l'ombre, le chat qui s'enfuit puis revient
Tu es l'impact du train sur les branches qui dépassent

Un alambic plein de soufre et de mercure
bout de nuit entre tes seins parfaits
Combien d'alchimistes ont perdu leurs poumons
en suivant les vapeurs de ton corps en sueur!

Tu es la femme qui dictes le rythme des saisons,
qui coupe l'attente entre mon battement et l'autre
Tu es Vénus jaillie d'une coulée de lave
Tu es Psyché tenant allumée la lumière

Tu foules la terre sans même t'apercevoir
que chacun de tes pas fait naître un jardin
Dans tes cheveux le vent rend grâce à Dieu
d'avoir donné un but à sa vie.


(trad. Charles Petit)

ANTININNANANNA

Chissà cosa c'è al piano di sopra
Aratri di sedie e rimbalzi di grida
mentre veli di tende mi nascondono il sole
in questo salotto dove il nulla m'assale

Ho provato a bussare con la scopa al soffitto
sono andato più volte a suonare alla porta
ma solo suoni oscuri dalla dubbia coerenza
sono stati la risposta ai miei tentativi

Sembravano preghiere con scoppi di risa
e sibili, sonagli e sospiri sommessi
voci moltiplicate come ci fosse una folla
e fastidiosi ronzii di radiointerferenze

Cosa diavolo ho sopra la mia testa
una scatola magica che contiene l'inferno
una porta da cui non esce mai nessuno
Un soffitto mi separa da un mondo che non so

E le notti son lunghe se la paura m'incalza
se le voci di sopra mi scavano dentro
se uno strano presagio m'induce a pensare
che se ora chiudo gli occhi, giammai li riaprirò.
ANTIBERCEUSE

Qu'est-ce qu'il y a à l'étage au-dessus
Charrues de chaises et rebonds de cris
tandis que voiles de rideaux me cachent le soleil
dans ce salon où le néant me déborde

Avec le balai j'ai frappé le plafond
Je suis allé mille fois à sonner à cette porte
mais seulement des sons obscurs et sans cohérence
ont répondu à mes tentatives

Ils semblaient des prières avec des éclats de rire
et des sifflets, des grelots, des soupirs étouffés
des voix multipliées comme s'il y avait une foule
et des agaçants bourdonnements de radio-interférences

Que diable y a-t-il au-dessus de ma tête
Une boîte magique qui contient l'enfer
Une porte d'où ne sort jamais personne
Un plafond me sépare d'un monde inconnu

Et les nuits sont longues si la peur me pénétre
Si ces maudites voix me rongent au-dedans de moi
Si un étrange pressentiment me conduit à pense
que si je ferme les yeux, plus jamais je les rouvrirai

(Trad. Charles Petit)





EPICEDIO


Non sento orti
dentro me
solo steppa e tundra
Nessun fruscio di crescita o di vita
Nessuna trasformazione
Nessun organo di luce
Soltanto scie grigie
come vortici di numeri di roulette
e lampi magri
come radici di pianta carnivora
che divora angeli e aerei
al di sopra delle nubi

Non sento porti
dentro me
solo navi bombardate
Nessun formicolio di pulsante gioia attiva
Nessun trasporto o sollevamento
Nessun roteare di fari
Soltanto voragini e banchine sbrecciate
solo ganci di gru abbandonate
che dondolano al vento come donne impiccate

Non sento morti
dentro me
solo scheletri e silenzi
Nessun ricordo spezzato
come un ombrello dal temporale
Nessuna ernia da sollevamento lapidi
Nessun cacciavite a inchiavardare bare
Soltanto un asindeto di visioni amare
solo semafori lampeggianti grigio
in incroci deserti orfani di clacson

Non sento forti
dentro me
solo tende strappate
Nessuna donna che si fa sull’uscio
a salutare l’uomo che va via
Nessuna casa dalla schiena di pietra
Nessuna chiesa con le croci intere
Soltanto ombre impresse sui muri
e ponti che percorre solo il vento
e solo il vento un giorno potrà ritornare.


EPICEDE

Je ne sens pas des potagers
en moi
mais seulement la steppe et la toundra
Aucun frémissement de croissance ou de vie
Aucune transformation
Aucun organe de lumière
Seulement des sillages gris de vortex de numéros de roulette
et des foudres minces comme des racines d’une plante carnivore
dévorant anges et aéroplanes au-dessus des nuages

Je ne sens pas des ports
en moi
mais seulement des navires bombardées
Aucun fourmillement de palpitante joie active
Aucun transport ou soulèvement
Aucune rotation de phares
Seulement des gouffres et des quais ébréchés
seulement des crochets de grues abandonnées
qui dansent dans le vent comme des femmes pendues

Je ne sens pas des morts
en moi
mais seulement des squelettes et des silences
Aucun souvenir cassé comme un parapluie dans la tempête
Aucune pierre tombale en forme de cerf volant
Aucun tournevis pour fermer les cercueils
Seulement une asyndète de visions amères
Seulement des feux gris clignotant
dans des carrefours déserts et orphelins de klaxons

Je ne sens pas des forts
en moi
mais seulement des tentes déchirées
Aucune femme qui se montre sur le seuil
pour saluer l’homme qui s’en va
Aucune maison avec le dos de pierre
Aucune église avec des croix encore entières
Seulement des ombres gravées sur les murs
et des ponts vides traversés par le vent
Et seulement le vent, un jour, pourra retourner

(Trad. Charles Petit)
VENGO A PORTARTI UNA POESIA DI NERUDA


Ho un galoppo nel cuore
e onde al guinzaglio
Di questo mare insepolto
impasterò vento e sabbia
per costruire i tuoi piedi rumorosi
e sentirli danzare dentro i miei occhi
Per raggiungerti salgo
dal mare alla collina
La mia testa si ridisegna stella
per chiamare le tue voci
Le mie labbra si arcuano stanche
in sorrisi autunnabondi e distratti
E io sono qui,
su questo autobus che scuote il mio corpo
come un dado
come un tappeto
arrancando su polverose strade
rese mute dalla pioggia improvvisa
Le farfalle applaudono al mio passaggio
sbattendo le ali
sopra le pozzanghere che ingoiarono Narciso
Ho un galoppo di onde
nel mio cuore al guinzaglio.
Portami dove si possa dimenticare
questo secolo che ci vede esiliati,
questi temporali
che non riescono più a rinfrescarci,
queste celebrazioni e abbracci
che sembrano inutili corone di fiori.
Il mare è laggiù
lontano come un progetto abbandonato
le ruote sparano sassi e ricordi
sulla salita che la tua casa mi srotola davanti
Sono l'intagliatore di foglie di carciofo
e ti porto in dono sagome di nubi
A te,
bicchiere dall'orlo sbeccato
che non posso baciare senza ferirmi
A te,
orecchio reciso e gettato su un prato
per ascoltare i segreti delle formiche
A te,
porto in dono la mia giacca logora,
la mia resistenza
e questa poesia smarrita di Pablo Neruda.




JE VIENS TE PORTER UN POEME DE NERUDA

J’ai un galop dans le cœur
et la marée tenue en laisse
Je pétrirai vent et sable
de cette mer sans sépulture
pour sculpter tes pieds sonores
et les entendre danser dans mes yeux
Pour te rejoindre je grimpe
de la mer à la colline
Ma tête se redessine étoile
pour rappeler tes voix
Mes lèvres lasses se tendent
en sourires distraits et automnaux
Et je suis là,
dans cet autobus qui secoue mon corps
comme un dé
comme un tapis
en se traînant sur des routes poussiéreuses
rendues muettes par la pluie inattendue
Les papillons applaudissent à mon passage
battant des ailes
au-dessus des flaques de boue qui engloutirent Narcisse
J’ai un galop de marée
dans mon cœur tenu en laisse.
Emmène-moi où l’on puisse oublier
ce siècle qui nous voit exilés,
ces orages
qui ne portent aucune fraîcheur,
ces célébrations et ces embrassades
qui ne sont que d’inutiles couronnes de fleurs.
La mer est là-bas
lointaine comme un projet abandonné
les roues lancent des pierres et des souvenirs
sur la pente que ta maison déroule devant moi
Je suis le sculpteur de feuilles d’artichaut
et je t’offre des silhouettes de nuages
A toi,
verre ébréché
que je ne peux embrasser sans me blesser,
A toi,
oreille coupée et jetée sur un pré
pour écouter les secrets des fourmis
A toi,
j’offre ma veste usée,
ma résistance
et ce poème perdu de Pablo Neruda.


(Trad. Marc Porcu)

Vendredi 22 Avril 2016
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22/11/2010