BIOBIBLIOGRAPHIE
Pierre Drogi.
Né en 1961 à Metz. Poèmes, essais, traductions.
Bibliographie sélective
Domaine poétique
- Babel, éd. TranSignum, Paris, 2004, en collaboration avec Anca Vasiliu, Sabine André et Claude Donnot / traduction en anglais de Michael Chase.
- Encordelé, cahier de bouche et autres textes, éd. ASPECT, Nancy, février 2008.
- Tablatures, éd. Tarabuste, Saint-Benoît-du-Sault, juin 2008.
- Charbonnier, éd. Atelier de l’Agneau, Saint-Quentin-de-Caplong, novembre 2008.
- Afra / vrai corps, suivi de nom de fée & carnets d’éther, éd. Le Clou dans le Fer, Reims / Paris, mars 2010.
- Levées, suivi de : sa filleule, éd. Atelier de l’Agneau, Saint-Quentin-de-Caplong, novembre 2010.
- ascendant descendant, en deux livraisons, dans la revue Passage d’encres, Romainville, première partie (« ombre attachée »), n° 42, mars 2011 ; seconde partie (« Talitha koumi : parole cherchant un acte »), n° 43, mai 2011.
- Animales suivi de suite azyme & porte-lune, éd. Le Clou dans le Fer, Paris, mai 2013.
- « mémoire matière », première section d’Anémomachia, remue.net, juin 2013.
Essais (littératures médiévales)
- « L’Ecole de Chartres et la fiction (Bernard Silvestre: une poétique de l’intervalle) ». Colloque de Chartres, juillet 1997. Actes du colloque, Ministère de l’Education Nationale, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, AACMEC, juin 1998.
- « La crise amauricienne et ses conséquences en littérature (paradis et enfer entre 1215 et 1240 environ) ». Colloque de Köln, septembre 1998; Miscellanea Medievalia, tome 27 (Berlin/New-York), premier trimestre 2000.
- « La parole amère et le labyrinthe des raisons − sur le Tristan de Thomas ». Colloque de Chartres, juillet 1999. Actes du colloque, Ministère de l’Education Nationale, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, AACMEC, juin 2000.
- « Les enjeux idéologiques de la fiction médiévale ». Actes du colloque La Rhétorique au Moyen-Age, Institut de France, Brepols, octobre 2002.
- « Nature et contre-nature : enjeux rhétoriques et logiques (XIIe-XIIIe s.) ». Revue Synthesis, Bucarest, octobre 2003.
- « Gauvain apprenti-philosophe ou la vie chevaleresque à l’épreuve de la lecture », revue Triages, éd. Tarabuste, n° 20 et 21, juin 2008 et juin 2009 ; volume des Actes du colloque, Sens et Tonka éd., Paris, 2010.
Essais (fiction, sens de la relation littéraire)
- Métamorphoses, en collaboration avec Alain Dubois, professeur au Muséum d’Histoire naturelle, éd. du Pommier, mai 2008.
- « Du sein de la fiction », revue Passage d’encres, n° 27 (février 2007) et 28 (juin 2007).
- « Limites et secret du récit (une ébauche) », actes du colloque de Sienne, mai 2007, (version italienne du texte, éd. Quodlibet, Macerata, 2009) ; version française à paraître aux Presses Universitaires de Vincennes.
- « Toucher le feu », revue Présages, éd. de La Différence, février 2006.
- « Je ne suis donc je suis : l’étrange cogito du poème », in L’Allégresse pensive, actes du colloque de Cerisy (mai 2006) consacré à l’œuvre de Michel Deguy ; éditions Belin, novembre 2007.
- « Double frontière, du poème et de la langue », in actes du colloque La frontière : écriture et transfert (Paris, Hôtel de Massa, novembre 2008), éd. Passage d’encres, mars 2009, retirage octobre 2009.
- « Effacements du poème » (accompagné d’extraits de levées), Littérature, décembre 2009, dans le cadre d’un dossier Effacement de la poésie ? coordonné par Christian Doumet.
- « Comment lire ? (la poésie) » : remarques issues de la rencontre-débat organisée le 28 mai 2011 dans le cadre du Marché de la Poésie, revue L’Intranquille, n° 1, éditions l’Atelier de l’agneau, Saint-Quentin-de-Caplong, octobre 2011.
- « La tablette et l’écho » (ou « Voir double et parler mieux : pour un art poétique qui louche »), revue L’Intranquille, n° 2, éditions l’Atelier de l’agneau, Saint-Quentin-de-Caplong, avril 2012.
- « Folie du récit, folie du livre », revue littéraire en ligne Secousse, n° 8, octobre 2012.
Traductions (sélection)
Emil Botta, Ne piétinez pas les fleurs, anthologie bilingue français-roumain, éd. de l’Institut d’arts graphiques de Bucarest, Salon du livre de Paris, mars 2003 (tirage limité)
Dinu Flamand, Poèmes en apnée, anthologie bilingue français-roumain, traduction et présentation, éd. de La Différence, Paris, collection Le fleuve et l’écho, septembre 2004.
Virgil Mazilescu, Il se fera silence il se fera soir, traduction du roumain et présentation, éd. Comp’Act, Chambéry, octobre 2005.
Eclats (cinq poètes roumains), traduction et présentation, textes poétiques et théoriques de quelques figures de la poésie roumaine (Emil Botta, Nichita Stănescu, Virgil Mazilescu, Dan Verona, Dinu Flămând), éd. Comp’Act, Chambéry, octobre 2005.
Nichita Stănescu, Les Non-mots et autres poèmes, traduction du roumain, volume réalisé en collaboration avec Linda-Maria Baros, Jan Mysjkin et Anca Vasiliu, éd. Textuel, Paris, octobre 2005.
Nichita Stănescu, La Physiologie de la poésie (dossier ; textes théoriques et poétiques), revue Europe, août-septembre 2006.
Nichita Stănescu, « Les arts poétiques possibles », traduction du roumain et présentation, Action Poétique n° 189, septembre 2007.
Littérature roumaine intempestive (George Bacovia, Tudor Arghezi, Nichita Stănescu, Ion Luca Caragiale), traduction et présentation, Europe n° 948, avril 2008.
Lectures en ligne : 1) Atelier de l’agneau, extraits de la lecture du 06 juin 2010 à la Maison d’Aquitaine de Paris, vidéo ; 2) extraits de Le chansonnier et d’Afra / vrai corps, la « Nuit-Remue » 2010, remue.net ; 3) série tirée de pointu émoussé, revue en ligne Secousse, n° 9.
Entretien avec Serge Martin, « Pierre Drogi ou le poème encordelé », numéro de décembre 2012 de la revue Le français aujourd’hui, éd. Armand Colin.
Deux notes de lecture et quelques références critiques
CCP n° 18 (2008 / 2), Marseille, 2009 ; recension de Charbonnier, Atelier de l’Agneau, et de Encordelé, cahier de bouche et autres textes, Aspect, par Jean-Pascal DUBOST, p. 140
Le poème est un travail de bouche ; mastication et respiration, et principalement, chez Pierre Drogi. Et cette poésie-là, il faut l’écouter attentivement, longtemps, car elle ne s’offre pas, elle se mérite ; se mérite, « car quelque chose s’émeut s’étonne / à l’autre bout / de la voix », car au fond de la bouche, il y a une pensée, une présence par la pensée, « en arrière en arrière par la pensée // en équilibre », une pensée éparpillée sur la page, « cela aide […] à bousculer les bords » ; Pierre Drogi écrit dans le souvenir du coup de dé mallarméen. Il y a réflexion et réjouissance, par ici. Et le lecteur est attiré par cette étrange spirale verbale, centripète, appelé à produire un effort pour avancer dans ce concert lexical, aux divers effets sonores provenus d’on ne sait où, ce qui interroge longuement, tel celui marchant dans les bois, le sens auditif alerté d’inconnus sons sans cesse. Lecteurs pressés, passez.
Chroniques errantes et critiques n° 33, Saint-Quentin-de-Caplong, septembre - décembre 2009 ; recension de Encordelé, cahier de bouche et autres textes, Aspect, par Françoise Favretto, p. 28
« partir de ce qui bute / transitoire comme un texte / toujours en avant / toujours dépasser » Ainsi se construit la page poétique de Pierre Drogi, un de mes poètes contemporains préférés, toujours impromptu, surprenant : « la fille et la mort / se terrent / de moi / se retirent dans l’air ». On ne peut définir où il se trouve et où il nous emmène. Traverses d’échanges et de données sensitives ! L’écriture, actuelle, découpée sur la page et dans sa syntaxe englobe son lecteur. On ne se situe pas en observateur. On croirait qu’on volète avec lui dans un éventail ! Poésie spatiale, sensuelle aussi.
Sur Poezibao : note de lecture sur Levées par Marie Séjourné (mai ou début juin 2011) / note de lecture sur Levées et présentation par Matthieu Gosztola (juin 2011)
- « Portrait » par Jean-Pascal Dubost (septembre 2011).
- note de lecture sur Animales par Yves Boudier (juin 2013) / note de lecture sur Animales par Paul de Brancion (septembre 2013) / note de lecture sur Animales par Jean-Pascal Dubost (septembre 2013)
Sur Remue.net : note de lecture sur Animales (août 2013) par Jacques Josse
Sur Sitaudis : recension d’Animales par Bérénice Biéli (8 octobre 2013)
- Dans Gare maritime 2010, revue de la Maison de la Poésie de Nantes, accompagnée d’un CD, Nantes, automne 2011, présentation par Françoise Favretto, « Capter des vibrations », avec un extrait d’Encordelé
Né en 1961 à Metz. Poèmes, essais, traductions.
Bibliographie sélective
Domaine poétique
- Babel, éd. TranSignum, Paris, 2004, en collaboration avec Anca Vasiliu, Sabine André et Claude Donnot / traduction en anglais de Michael Chase.
- Encordelé, cahier de bouche et autres textes, éd. ASPECT, Nancy, février 2008.
- Tablatures, éd. Tarabuste, Saint-Benoît-du-Sault, juin 2008.
- Charbonnier, éd. Atelier de l’Agneau, Saint-Quentin-de-Caplong, novembre 2008.
- Afra / vrai corps, suivi de nom de fée & carnets d’éther, éd. Le Clou dans le Fer, Reims / Paris, mars 2010.
- Levées, suivi de : sa filleule, éd. Atelier de l’Agneau, Saint-Quentin-de-Caplong, novembre 2010.
- ascendant descendant, en deux livraisons, dans la revue Passage d’encres, Romainville, première partie (« ombre attachée »), n° 42, mars 2011 ; seconde partie (« Talitha koumi : parole cherchant un acte »), n° 43, mai 2011.
- Animales suivi de suite azyme & porte-lune, éd. Le Clou dans le Fer, Paris, mai 2013.
- « mémoire matière », première section d’Anémomachia, remue.net, juin 2013.
Essais (littératures médiévales)
- « L’Ecole de Chartres et la fiction (Bernard Silvestre: une poétique de l’intervalle) ». Colloque de Chartres, juillet 1997. Actes du colloque, Ministère de l’Education Nationale, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, AACMEC, juin 1998.
- « La crise amauricienne et ses conséquences en littérature (paradis et enfer entre 1215 et 1240 environ) ». Colloque de Köln, septembre 1998; Miscellanea Medievalia, tome 27 (Berlin/New-York), premier trimestre 2000.
- « La parole amère et le labyrinthe des raisons − sur le Tristan de Thomas ». Colloque de Chartres, juillet 1999. Actes du colloque, Ministère de l’Education Nationale, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, AACMEC, juin 2000.
- « Les enjeux idéologiques de la fiction médiévale ». Actes du colloque La Rhétorique au Moyen-Age, Institut de France, Brepols, octobre 2002.
- « Nature et contre-nature : enjeux rhétoriques et logiques (XIIe-XIIIe s.) ». Revue Synthesis, Bucarest, octobre 2003.
- « Gauvain apprenti-philosophe ou la vie chevaleresque à l’épreuve de la lecture », revue Triages, éd. Tarabuste, n° 20 et 21, juin 2008 et juin 2009 ; volume des Actes du colloque, Sens et Tonka éd., Paris, 2010.
Essais (fiction, sens de la relation littéraire)
- Métamorphoses, en collaboration avec Alain Dubois, professeur au Muséum d’Histoire naturelle, éd. du Pommier, mai 2008.
- « Du sein de la fiction », revue Passage d’encres, n° 27 (février 2007) et 28 (juin 2007).
- « Limites et secret du récit (une ébauche) », actes du colloque de Sienne, mai 2007, (version italienne du texte, éd. Quodlibet, Macerata, 2009) ; version française à paraître aux Presses Universitaires de Vincennes.
- « Toucher le feu », revue Présages, éd. de La Différence, février 2006.
- « Je ne suis donc je suis : l’étrange cogito du poème », in L’Allégresse pensive, actes du colloque de Cerisy (mai 2006) consacré à l’œuvre de Michel Deguy ; éditions Belin, novembre 2007.
- « Double frontière, du poème et de la langue », in actes du colloque La frontière : écriture et transfert (Paris, Hôtel de Massa, novembre 2008), éd. Passage d’encres, mars 2009, retirage octobre 2009.
- « Effacements du poème » (accompagné d’extraits de levées), Littérature, décembre 2009, dans le cadre d’un dossier Effacement de la poésie ? coordonné par Christian Doumet.
- « Comment lire ? (la poésie) » : remarques issues de la rencontre-débat organisée le 28 mai 2011 dans le cadre du Marché de la Poésie, revue L’Intranquille, n° 1, éditions l’Atelier de l’agneau, Saint-Quentin-de-Caplong, octobre 2011.
- « La tablette et l’écho » (ou « Voir double et parler mieux : pour un art poétique qui louche »), revue L’Intranquille, n° 2, éditions l’Atelier de l’agneau, Saint-Quentin-de-Caplong, avril 2012.
- « Folie du récit, folie du livre », revue littéraire en ligne Secousse, n° 8, octobre 2012.
Traductions (sélection)
Emil Botta, Ne piétinez pas les fleurs, anthologie bilingue français-roumain, éd. de l’Institut d’arts graphiques de Bucarest, Salon du livre de Paris, mars 2003 (tirage limité)
Dinu Flamand, Poèmes en apnée, anthologie bilingue français-roumain, traduction et présentation, éd. de La Différence, Paris, collection Le fleuve et l’écho, septembre 2004.
Virgil Mazilescu, Il se fera silence il se fera soir, traduction du roumain et présentation, éd. Comp’Act, Chambéry, octobre 2005.
Eclats (cinq poètes roumains), traduction et présentation, textes poétiques et théoriques de quelques figures de la poésie roumaine (Emil Botta, Nichita Stănescu, Virgil Mazilescu, Dan Verona, Dinu Flămând), éd. Comp’Act, Chambéry, octobre 2005.
Nichita Stănescu, Les Non-mots et autres poèmes, traduction du roumain, volume réalisé en collaboration avec Linda-Maria Baros, Jan Mysjkin et Anca Vasiliu, éd. Textuel, Paris, octobre 2005.
Nichita Stănescu, La Physiologie de la poésie (dossier ; textes théoriques et poétiques), revue Europe, août-septembre 2006.
Nichita Stănescu, « Les arts poétiques possibles », traduction du roumain et présentation, Action Poétique n° 189, septembre 2007.
Littérature roumaine intempestive (George Bacovia, Tudor Arghezi, Nichita Stănescu, Ion Luca Caragiale), traduction et présentation, Europe n° 948, avril 2008.
Lectures en ligne : 1) Atelier de l’agneau, extraits de la lecture du 06 juin 2010 à la Maison d’Aquitaine de Paris, vidéo ; 2) extraits de Le chansonnier et d’Afra / vrai corps, la « Nuit-Remue » 2010, remue.net ; 3) série tirée de pointu émoussé, revue en ligne Secousse, n° 9.
Entretien avec Serge Martin, « Pierre Drogi ou le poème encordelé », numéro de décembre 2012 de la revue Le français aujourd’hui, éd. Armand Colin.
Deux notes de lecture et quelques références critiques
CCP n° 18 (2008 / 2), Marseille, 2009 ; recension de Charbonnier, Atelier de l’Agneau, et de Encordelé, cahier de bouche et autres textes, Aspect, par Jean-Pascal DUBOST, p. 140
Le poème est un travail de bouche ; mastication et respiration, et principalement, chez Pierre Drogi. Et cette poésie-là, il faut l’écouter attentivement, longtemps, car elle ne s’offre pas, elle se mérite ; se mérite, « car quelque chose s’émeut s’étonne / à l’autre bout / de la voix », car au fond de la bouche, il y a une pensée, une présence par la pensée, « en arrière en arrière par la pensée // en équilibre », une pensée éparpillée sur la page, « cela aide […] à bousculer les bords » ; Pierre Drogi écrit dans le souvenir du coup de dé mallarméen. Il y a réflexion et réjouissance, par ici. Et le lecteur est attiré par cette étrange spirale verbale, centripète, appelé à produire un effort pour avancer dans ce concert lexical, aux divers effets sonores provenus d’on ne sait où, ce qui interroge longuement, tel celui marchant dans les bois, le sens auditif alerté d’inconnus sons sans cesse. Lecteurs pressés, passez.
Chroniques errantes et critiques n° 33, Saint-Quentin-de-Caplong, septembre - décembre 2009 ; recension de Encordelé, cahier de bouche et autres textes, Aspect, par Françoise Favretto, p. 28
« partir de ce qui bute / transitoire comme un texte / toujours en avant / toujours dépasser » Ainsi se construit la page poétique de Pierre Drogi, un de mes poètes contemporains préférés, toujours impromptu, surprenant : « la fille et la mort / se terrent / de moi / se retirent dans l’air ». On ne peut définir où il se trouve et où il nous emmène. Traverses d’échanges et de données sensitives ! L’écriture, actuelle, découpée sur la page et dans sa syntaxe englobe son lecteur. On ne se situe pas en observateur. On croirait qu’on volète avec lui dans un éventail ! Poésie spatiale, sensuelle aussi.
Sur Poezibao : note de lecture sur Levées par Marie Séjourné (mai ou début juin 2011) / note de lecture sur Levées et présentation par Matthieu Gosztola (juin 2011)
- « Portrait » par Jean-Pascal Dubost (septembre 2011).
- note de lecture sur Animales par Yves Boudier (juin 2013) / note de lecture sur Animales par Paul de Brancion (septembre 2013) / note de lecture sur Animales par Jean-Pascal Dubost (septembre 2013)
Sur Remue.net : note de lecture sur Animales (août 2013) par Jacques Josse
Sur Sitaudis : recension d’Animales par Bérénice Biéli (8 octobre 2013)
- Dans Gare maritime 2010, revue de la Maison de la Poésie de Nantes, accompagnée d’un CD, Nantes, automne 2011, présentation par Françoise Favretto, « Capter des vibrations », avec un extrait d’Encordelé
EXTRAITS
"En raison de la mise en ligne, la disposition des poèmes sur la page ne correspond pas exactement avec celle de l'original."
TEXTE 1 : extrait d’ombre attachée (2004)
ensommeillement
nécessaire
tout à coup
qui que tu sois
avec l’accent descendant
tu lis comme
tout à coup tu vois tout
et même l’insomnie
(s’ouvre)
Hélène le thaumaturge n’est pas venu Joseph éclaire
le pli de chaque côté de la tête qui porte son nom
toute la croûte qui tombe
de chaque tête
et le nom appuyé contre la nuit fraîche
cette fois
spécimens d’humanité
farouches
embrasses pompons voilages
le moindre écorchement
prend du temps
enjamber les filaments
<fond sableux blanc
vase noire>
une voix plus intime
qui ferme ?
s’applique
à la conversion des choses simples
TEXTE 2 : inédit, Anémomachia (2013), premier extrait
on avance par les mots (par des mots) sur le fond « sans-mot »
ce sont (pourtant) des mots qui frayent le passage
qui fraient chemin
petits lumignons (internes) de la coloration
de la douleur
des mots pour l’esprit
des mots par l’esprit affamé qui n’a pas de bouche
et qui n’a pas de mains
des mots pour qui
n’a pas de bouche .
pour déplacer l’esprit
on avance par le corps des mots
dans le corps des mots
sur un vide éboulis
-
beauté infinie mais
éphémère…
sur la surface du cœur
vite résorbée
goutte vaguelette sursaut
soulèvement pulsation vibratile de l’eau
effacée
doucement
-
le gisement / sous-jacent
TEXTE 3 : Anémomachia, second extrait
les sangliers tournent
limace à la fin
incontinent il tourna bride
incontinent il fut refait
qu’est-ce que je garde
ton bouleau blanc l’aubier
rouge…
un vol de grues
contingent
…
pins pins qui s’ouvrent en craquant (chaque forme
lâche des billes)
genêts
dans l’odeur de sève et la fumée
mielleuse
étang débondé certainement
feuille blanche effacée
dont l’amboureux lui rompt
le suc !
•
crapaud comme une feuille
plié et replié .
après la coupe et le
bûcheronnage
dans le désordre
laissé d’odeur de
sève…
il y a loin jusqu’aux
lèvres
jusqu’à l’imagerie forcée
des troncs
embrassés
qui colle
et la glauque équivocité des rêves
•
ti grapsi ?
une éraillure toute seule
lapin dans la renouée
flétrie mais dure
« je suis l’âme de tous… je sais ? l’âme de tous »
chemin de bord de loire l’âme de la terre
à hauteur de Saint-Ay racontée par le mur
pleurez
sous le tapis votre poussière les choses changent
d’attribution
vacarme que deux yeux trouent
en votre absence
au mur de roses envisager
( Anif .) et deux yeux trous ouverts
− ( Afra ) − la porte verte écaillée
la rose trémière ( Sonja ) comme
soustraits à sa
violence humaine
− trace
TEXTE 1 : extrait d’ombre attachée (2004)
ensommeillement
nécessaire
tout à coup
qui que tu sois
avec l’accent descendant
tu lis comme
tout à coup tu vois tout
et même l’insomnie
(s’ouvre)
Hélène le thaumaturge n’est pas venu Joseph éclaire
le pli de chaque côté de la tête qui porte son nom
toute la croûte qui tombe
de chaque tête
et le nom appuyé contre la nuit fraîche
cette fois
spécimens d’humanité
farouches
embrasses pompons voilages
le moindre écorchement
prend du temps
enjamber les filaments
<fond sableux blanc
vase noire>
une voix plus intime
qui ferme ?
s’applique
à la conversion des choses simples
TEXTE 2 : inédit, Anémomachia (2013), premier extrait
on avance par les mots (par des mots) sur le fond « sans-mot »
ce sont (pourtant) des mots qui frayent le passage
qui fraient chemin
petits lumignons (internes) de la coloration
de la douleur
des mots pour l’esprit
des mots par l’esprit affamé qui n’a pas de bouche
et qui n’a pas de mains
des mots pour qui
n’a pas de bouche .
pour déplacer l’esprit
on avance par le corps des mots
dans le corps des mots
sur un vide éboulis
-
beauté infinie mais
éphémère…
sur la surface du cœur
vite résorbée
goutte vaguelette sursaut
soulèvement pulsation vibratile de l’eau
effacée
doucement
-
le gisement / sous-jacent
TEXTE 3 : Anémomachia, second extrait
les sangliers tournent
limace à la fin
incontinent il tourna bride
incontinent il fut refait
qu’est-ce que je garde
ton bouleau blanc l’aubier
rouge…
un vol de grues
contingent
…
pins pins qui s’ouvrent en craquant (chaque forme
lâche des billes)
genêts
dans l’odeur de sève et la fumée
mielleuse
étang débondé certainement
feuille blanche effacée
dont l’amboureux lui rompt
le suc !
•
crapaud comme une feuille
plié et replié .
après la coupe et le
bûcheronnage
dans le désordre
laissé d’odeur de
sève…
il y a loin jusqu’aux
lèvres
jusqu’à l’imagerie forcée
des troncs
embrassés
qui colle
et la glauque équivocité des rêves
•
ti grapsi ?
une éraillure toute seule
lapin dans la renouée
flétrie mais dure
« je suis l’âme de tous… je sais ? l’âme de tous »
chemin de bord de loire l’âme de la terre
à hauteur de Saint-Ay racontée par le mur
pleurez
sous le tapis votre poussière les choses changent
d’attribution
vacarme que deux yeux trouent
en votre absence
au mur de roses envisager
( Anif .) et deux yeux trous ouverts
− ( Afra ) − la porte verte écaillée
la rose trémière ( Sonja ) comme
soustraits à sa
violence humaine
− trace