BIOBIBLIOGRAPHIE
Toute l'actualité de Cécile Oumhani sur son site
Poète et romancière. Cécile Oumhani est aussi maître de conférences en anglais à l’Université de Paris 12. Son écriture aime à investir des lieux et des cultures autres. Les liens qu’elle a noués avec la Tunisie ont nourri plusieurs de ses livres. Elle participe à de nombreuses rencontres en France et à l’étranger.
« Romancière et poétesse ayant commencé à publier en 1995, elle porte un nouveau regard sur le monde méditerranéen, un regard lumineux et tendre, imprégné d’une sensualité mélancolique qui attire aussitôt l’attention des critiques, l’admiration du public.
Passionnée d’écriture, héritière de la sensibilité de sa mère, l’artiste-peintre écossaise, Madeleine Vigné-Philip, Cécile Oumhani nous décrit, avec empathie et poésie, dans une langue à la fois charnelle et épurée, des personnages attachants de par leur force ou leur fragilité, aux prises avec les traditions ou la modernité. Elle nous entraine, dans des récits à l’architecture raffinée, dans l’univers intérieur de ces femmes ou ces hommes qui, issus de couples mixtes, se lancent à la recherche de leur enfance passée sous silence sur l’une ou l’autre rive de la Méditerranée... » Portrait par Regina Keil-Sagawe (Deutsch-Französischer Kulturkreis, Heidelberg, mai 2006)
● Poèmes :
• Los instantes silenciosos, poèmes, traduction de Rodolfo Hasler, Pen Press Ediciones, New York/Buenos Aires, 2009.
• Temps solaire, poèmes, avec des gravures de Myoung-Nam Kim, Voix d’encre, 2009. Mise en espace de plusieurs extraits par le musicien Ivan Bellocq et l’artiste lyrique Anja Thomas.
• Jeune femme à la terrasse, prose poétique bilingue anglais français, livre d’artiste en tirage limité, avec trois peintures originales de Julius Baltazar, Al Manar, 2009.
• Au miroir de nos pas, poèmes, Encres Vives, 2008.
• Demeures de mots et de nuit, poèmes, avec des peintures de Myoung Nam Kim, Voix d’Encre, 2005. Traduction russe d’Elena Tounitskaïa, éditions Kommentarii, Moscou, 2008.
• Chant d’herbe vive, roman, Voix d’Encre, 2003. Avec des dessins de Liliane-Ève Brendel. Traduction russe d’Elena Tounitskaïa, éditions Kommentarii, 2008.
• Des sentiers pour l’absence, poèmes, Le Bruit des Autres, 1998.
• Vers Lisbonne promenade déclive, poèmes, Encres Vives 1997.
• Loin de l’envol de la palombe, poèmes, La Bartavelle, 1996.
• Á l’abside des hêtres, poèmes, Froissart, 1995. (Prix Froissart 1995)
● Romans et nouvelles :
• Le café d’Yllka, roman, Elyzad, 2008. (Prix Littéraire Européen de l’ADELF 2009)
• La transe, nouvelles, Jean-Pierre Huguet éditeur, 2008.
• Plus loin que la nuit, roman, L’Aube, 2007.
• Un jardin à La Marsa, roman, Paris-Méditerranée, 2003.
• Les racines du mandarinier, roman, Paris-Méditerranée, 2001. Traduction croate de Mihaela Vekaric, Ljevak, Zagreb, 2007. Traduction serbe de Olivera Jezdimirović, Stylos Art, Novi Sad, 2009.
• Une odeur de henné, roman, Paris-Méditerranée, 1999.
• Fibules sur fond de pourpre, nouvelles, Le Bruit des Autres, nouvelles. Cinq nouvelles mises en lecture à la Radio Suisse Romande dans l’émission Lune de Papier.
● Essai :
• A fleur de mots, réflexion sur l’écriture, Chèvre-Feuille Étoilée, 2004.
● Anthologies, collectifs :
• « Mots en éclats », poèmes, dans Écrire et peindre au-delà de la nuit des mots, Voix d’encre, 2010.
• poème sans titre, dans Pour Haïti, Desnel, 2010.
• poèmes sans titre, dans Poeti din Tunisia, Editura Napoca Star, Cluj (Roumanie), 2010.
• « Instants damascènes », prose poétique, dans Paris Damas : regards croisés, Europia, 2008.
• « La vie à mains nues », nouvelle dans À cinq mains, collectif avec quatre autres auteures : Emna Belhâj Yahya, Rajae Benchemsi, Maïssa Bey et Leïla Sebbar, Elyzad, 2007.
• « C’était l’été », poème, dans La tentation du silence, Europia, 2007.
• « D’îles en villes » dans Prosopopées urbaines, Desnel, 2006.
• poèmes sans titre, dans Il faudra que je me coupe les doigts, Voix d’encre, 2000.
● Principales lectures et rencontres à l’étranger depuis 2006 :
• Palerme en Italie le 15 avril 2010 au Centre culturel français.
• Almeria en Espagne du 6 au 11 avril 2010 à l’Université d’Almeria.
• New York en 2009 avec Medgar Evers College, City of New York University.
• Tunis, Nabeul, Hammamet en Tunisie en décembre 2008 avec l’Institut Français de Coopération et l’Université de Tunis.
• Zagreb en Croatie en octobre 2008 avec l’Association des Écrivains Croates.
• Rabat, El Jadida et Safi au Maroc en avril 2008 avec l’Institut Français de Rabat.
• Oran et Alger en Algérie en novembre 2007 avec le Centre Culturel Français.
• Sfax, Sousse et Tunis en Tunisie en avril 2007 avec l’Institut Français de Coopération.
• Zagreb en Croatie en mars 2007 avec l’Institut Français.
• Bucarest, Curtea de Arges en Roumanie en juillet 2006 avec le Festival Orient-Occident.
• Leipzig en Allemagne en mai 2007 avec l’Université de Leipzig.
• Heidelberg en Allemagne en mars 2006 avec le Deutsche-Französische Kultur Kreis.
● Autres parutions à l’étranger :
• « A corner of one’s own », traduction en anglais d’une nouvelle, parue aux USA dans Mizna.
• “Singles and returns”, réflexion poétique écrite en anglais sur le voyage vers le Maghreb, paru sur Babel Fruit en 2007.
• « Instantaneos de mujeres », traduction espagnole de “Vifs de femmes” par Yolanda Jover Silvestre, texte paru accompagné d’une étude de ses romans dans La lucha de la mujer en la escritura francófona africana (Université de Almeria, Espagne) en 2005.
• “Young woman at the terrace”, prose poétique écrite en anglais, ouvre le numéro spécial “North African Voices” de To Topos : Poetry International (USA) parue en mai 2005, traduite en albanais pour le Festival Ditët e Naimit, parue en français dans Europe en mai 2006, traduite en espagnol dans Revista Galerna en 2006, traduite en croate pour les 29th Zagreb Literary Talks en octobre 2008.
• « Nella’ttenza di mezzogiorno », poèmes, traduction italienne de Comasia Aquaro, in « Zeta, revista internazionale di poesia e riserche », 2009.
• « Gelenke, Fugen », « Durchreisen und Fortfliegen », «Für Inselherz», poèmes traduits par Tzveta Sofronieva, dans le cadre de l’atelier Traduire/transposer la poésie, mentionné plus haut, dans la revue «Passage».
• Plusieurs poèmes et prose poétique ont été traduits en albanais, roumain, croate dans plusieurs anthologies et en bulgare en revue.
● Informations en ligne sur Cécile Oumhani :
• Notes de lecture de Jacques Fournier sur le site de la Maison de la Poésie de Saint-Quentin-en-Yvelines :
http://www.maisondelapoesie.agglo-sqy.fr/le-centre-de-ressources/notes-de-lecture-2010/
• Entretien avec Rodica Draghincescu paru sur le site Terres de Femmes :
http://terresdefemmes.blogs.com/mon_weblog/2008/12/interview-de-c%C3%A9cile-oumhani-par-rodica-draghincescu.html
• Émission sur Deutschlandradio Kultur du 20.09.08, suite à un entretien accordé à Kersten Knipp :
http://www.dradio.de/dkultur/sendungen/langenacht/849274/
• Entretien avec Nathalie Galesne paru sur le site Babelmed (section Littérature) :
http://www.babelmed.net/Pais/M%C3%A9diterran%C3%A9e/Litt%C3%A9rature/%C3%A2plus_loin.php?c=2812&m=319&l=fr
• Article de Nathalie Galesne sur Le café d’Yllka paru sur le site Babelmed (section Littérature) :
http://www.babelmed.net/Pais/Méditerranée/le_caf�.php?c=4278&m=34&l=fr
• Article d’Angèle Paoli sur Le café d’Yllka paru sur Terres de Femmes :
http://terresdefemmes.blogs.com/mon_weblog/2008/05/ccile-oumhani-l.html
• Article de Dominique Godfard sur Le café d’Yllka paru sur Bibliobs (Le Nouvel Observateur) :
http://bibliobs.nouvelobs.com/blog/des-livres-et-moi/le-cafe-dyllka-de-cecile-oumhani
• Article de Dominique Godfard sur Plus loin que la nuit paru sur Bibliobs (Le Nouvel Observateur) :
http://bibliobs.nouvelobs.com/2008/01/08/plus-loin-que-la-nuit-de-cecile-oumhani
• Article paru sur Babelmed : « À la croisée des mots et des imaginaires » :
http://www.babelmed.net/index.php?menu=1&cont=1213&lingua=en
• Entretien avec Brigitte Aubonnet paru sur le site de « Encres Vagabondes » :
http://www.encres-vagabondes.com/rencontre/oumhani.htm
• Article de Rafik Darragi paru dans « La Presse de Tunisie » sur le thème de la nuit dans la poésie de Cécile Oumhani :
http://www.rafikdarragi.com/textes/nocturne.htm
Poète et romancière. Cécile Oumhani est aussi maître de conférences en anglais à l’Université de Paris 12. Son écriture aime à investir des lieux et des cultures autres. Les liens qu’elle a noués avec la Tunisie ont nourri plusieurs de ses livres. Elle participe à de nombreuses rencontres en France et à l’étranger.
« Romancière et poétesse ayant commencé à publier en 1995, elle porte un nouveau regard sur le monde méditerranéen, un regard lumineux et tendre, imprégné d’une sensualité mélancolique qui attire aussitôt l’attention des critiques, l’admiration du public.
Passionnée d’écriture, héritière de la sensibilité de sa mère, l’artiste-peintre écossaise, Madeleine Vigné-Philip, Cécile Oumhani nous décrit, avec empathie et poésie, dans une langue à la fois charnelle et épurée, des personnages attachants de par leur force ou leur fragilité, aux prises avec les traditions ou la modernité. Elle nous entraine, dans des récits à l’architecture raffinée, dans l’univers intérieur de ces femmes ou ces hommes qui, issus de couples mixtes, se lancent à la recherche de leur enfance passée sous silence sur l’une ou l’autre rive de la Méditerranée... » Portrait par Regina Keil-Sagawe (Deutsch-Französischer Kulturkreis, Heidelberg, mai 2006)
● Poèmes :
• Los instantes silenciosos, poèmes, traduction de Rodolfo Hasler, Pen Press Ediciones, New York/Buenos Aires, 2009.
• Temps solaire, poèmes, avec des gravures de Myoung-Nam Kim, Voix d’encre, 2009. Mise en espace de plusieurs extraits par le musicien Ivan Bellocq et l’artiste lyrique Anja Thomas.
• Jeune femme à la terrasse, prose poétique bilingue anglais français, livre d’artiste en tirage limité, avec trois peintures originales de Julius Baltazar, Al Manar, 2009.
• Au miroir de nos pas, poèmes, Encres Vives, 2008.
• Demeures de mots et de nuit, poèmes, avec des peintures de Myoung Nam Kim, Voix d’Encre, 2005. Traduction russe d’Elena Tounitskaïa, éditions Kommentarii, Moscou, 2008.
• Chant d’herbe vive, roman, Voix d’Encre, 2003. Avec des dessins de Liliane-Ève Brendel. Traduction russe d’Elena Tounitskaïa, éditions Kommentarii, 2008.
• Des sentiers pour l’absence, poèmes, Le Bruit des Autres, 1998.
• Vers Lisbonne promenade déclive, poèmes, Encres Vives 1997.
• Loin de l’envol de la palombe, poèmes, La Bartavelle, 1996.
• Á l’abside des hêtres, poèmes, Froissart, 1995. (Prix Froissart 1995)
● Romans et nouvelles :
• Le café d’Yllka, roman, Elyzad, 2008. (Prix Littéraire Européen de l’ADELF 2009)
• La transe, nouvelles, Jean-Pierre Huguet éditeur, 2008.
• Plus loin que la nuit, roman, L’Aube, 2007.
• Un jardin à La Marsa, roman, Paris-Méditerranée, 2003.
• Les racines du mandarinier, roman, Paris-Méditerranée, 2001. Traduction croate de Mihaela Vekaric, Ljevak, Zagreb, 2007. Traduction serbe de Olivera Jezdimirović, Stylos Art, Novi Sad, 2009.
• Une odeur de henné, roman, Paris-Méditerranée, 1999.
• Fibules sur fond de pourpre, nouvelles, Le Bruit des Autres, nouvelles. Cinq nouvelles mises en lecture à la Radio Suisse Romande dans l’émission Lune de Papier.
● Essai :
• A fleur de mots, réflexion sur l’écriture, Chèvre-Feuille Étoilée, 2004.
● Anthologies, collectifs :
• « Mots en éclats », poèmes, dans Écrire et peindre au-delà de la nuit des mots, Voix d’encre, 2010.
• poème sans titre, dans Pour Haïti, Desnel, 2010.
• poèmes sans titre, dans Poeti din Tunisia, Editura Napoca Star, Cluj (Roumanie), 2010.
• « Instants damascènes », prose poétique, dans Paris Damas : regards croisés, Europia, 2008.
• « La vie à mains nues », nouvelle dans À cinq mains, collectif avec quatre autres auteures : Emna Belhâj Yahya, Rajae Benchemsi, Maïssa Bey et Leïla Sebbar, Elyzad, 2007.
• « C’était l’été », poème, dans La tentation du silence, Europia, 2007.
• « D’îles en villes » dans Prosopopées urbaines, Desnel, 2006.
• poèmes sans titre, dans Il faudra que je me coupe les doigts, Voix d’encre, 2000.
● Principales lectures et rencontres à l’étranger depuis 2006 :
• Palerme en Italie le 15 avril 2010 au Centre culturel français.
• Almeria en Espagne du 6 au 11 avril 2010 à l’Université d’Almeria.
• New York en 2009 avec Medgar Evers College, City of New York University.
• Tunis, Nabeul, Hammamet en Tunisie en décembre 2008 avec l’Institut Français de Coopération et l’Université de Tunis.
• Zagreb en Croatie en octobre 2008 avec l’Association des Écrivains Croates.
• Rabat, El Jadida et Safi au Maroc en avril 2008 avec l’Institut Français de Rabat.
• Oran et Alger en Algérie en novembre 2007 avec le Centre Culturel Français.
• Sfax, Sousse et Tunis en Tunisie en avril 2007 avec l’Institut Français de Coopération.
• Zagreb en Croatie en mars 2007 avec l’Institut Français.
• Bucarest, Curtea de Arges en Roumanie en juillet 2006 avec le Festival Orient-Occident.
• Leipzig en Allemagne en mai 2007 avec l’Université de Leipzig.
• Heidelberg en Allemagne en mars 2006 avec le Deutsche-Französische Kultur Kreis.
● Autres parutions à l’étranger :
• « A corner of one’s own », traduction en anglais d’une nouvelle, parue aux USA dans Mizna.
• “Singles and returns”, réflexion poétique écrite en anglais sur le voyage vers le Maghreb, paru sur Babel Fruit en 2007.
• « Instantaneos de mujeres », traduction espagnole de “Vifs de femmes” par Yolanda Jover Silvestre, texte paru accompagné d’une étude de ses romans dans La lucha de la mujer en la escritura francófona africana (Université de Almeria, Espagne) en 2005.
• “Young woman at the terrace”, prose poétique écrite en anglais, ouvre le numéro spécial “North African Voices” de To Topos : Poetry International (USA) parue en mai 2005, traduite en albanais pour le Festival Ditët e Naimit, parue en français dans Europe en mai 2006, traduite en espagnol dans Revista Galerna en 2006, traduite en croate pour les 29th Zagreb Literary Talks en octobre 2008.
• « Nella’ttenza di mezzogiorno », poèmes, traduction italienne de Comasia Aquaro, in « Zeta, revista internazionale di poesia e riserche », 2009.
• « Gelenke, Fugen », « Durchreisen und Fortfliegen », «Für Inselherz», poèmes traduits par Tzveta Sofronieva, dans le cadre de l’atelier Traduire/transposer la poésie, mentionné plus haut, dans la revue «Passage».
• Plusieurs poèmes et prose poétique ont été traduits en albanais, roumain, croate dans plusieurs anthologies et en bulgare en revue.
● Informations en ligne sur Cécile Oumhani :
• Notes de lecture de Jacques Fournier sur le site de la Maison de la Poésie de Saint-Quentin-en-Yvelines :
http://www.maisondelapoesie.agglo-sqy.fr/le-centre-de-ressources/notes-de-lecture-2010/
• Entretien avec Rodica Draghincescu paru sur le site Terres de Femmes :
http://terresdefemmes.blogs.com/mon_weblog/2008/12/interview-de-c%C3%A9cile-oumhani-par-rodica-draghincescu.html
• Émission sur Deutschlandradio Kultur du 20.09.08, suite à un entretien accordé à Kersten Knipp :
http://www.dradio.de/dkultur/sendungen/langenacht/849274/
• Entretien avec Nathalie Galesne paru sur le site Babelmed (section Littérature) :
http://www.babelmed.net/Pais/M%C3%A9diterran%C3%A9e/Litt%C3%A9rature/%C3%A2plus_loin.php?c=2812&m=319&l=fr
• Article de Nathalie Galesne sur Le café d’Yllka paru sur le site Babelmed (section Littérature) :
http://www.babelmed.net/Pais/Méditerranée/le_caf�.php?c=4278&m=34&l=fr
• Article d’Angèle Paoli sur Le café d’Yllka paru sur Terres de Femmes :
http://terresdefemmes.blogs.com/mon_weblog/2008/05/ccile-oumhani-l.html
• Article de Dominique Godfard sur Le café d’Yllka paru sur Bibliobs (Le Nouvel Observateur) :
http://bibliobs.nouvelobs.com/blog/des-livres-et-moi/le-cafe-dyllka-de-cecile-oumhani
• Article de Dominique Godfard sur Plus loin que la nuit paru sur Bibliobs (Le Nouvel Observateur) :
http://bibliobs.nouvelobs.com/2008/01/08/plus-loin-que-la-nuit-de-cecile-oumhani
• Article paru sur Babelmed : « À la croisée des mots et des imaginaires » :
http://www.babelmed.net/index.php?menu=1&cont=1213&lingua=en
• Entretien avec Brigitte Aubonnet paru sur le site de « Encres Vagabondes » :
http://www.encres-vagabondes.com/rencontre/oumhani.htm
• Article de Rafik Darragi paru dans « La Presse de Tunisie » sur le thème de la nuit dans la poésie de Cécile Oumhani :
http://www.rafikdarragi.com/textes/nocturne.htm
EXTRAITS
Au coeur insulaire
Les mots
Défi à la béance
Effacent le temps
Cercle limpide
Au chemin de nos yeux
Oiseaux inscrits
Au ciel de la page
Reste la demeure
Et cette mouvance
Aux confins de la mer
Eaux claires
Gerbes de flammes
Obscure la rumeur
Saisir le poème
Grain vif
À ce qui serait jachère
En amont de l’oubli
Le cœur frémit
Traversé d’ombres
Furtifs battements
De lumière
Repos des pins
À l’heure verticale
La nuit
Défaite de son nom
Là où se frôlent
Des paumes
Hier lointaines
Aujourd’hui
Mêlées de mots
L’île
Dessine le silence
Aux marges du ciel
Longs traits d’ombre bue
Où l’encre étanche la lumière
D’ombre et de feu
La page et le mot
Ampleur d’ailes
Au cœur du verbe
Hésite l’empreinte
Sur un pan de dune
Une vie, un instant
Au dédale du miroir
Les mots chair vive
À ce qui fut
Nuage muet
Il glisse sur la page
Écho d’un regard
Porté depuis l’abîme
À l’isthme des branches
Un visiteur solitaire
Épaule offerte
Aux feuillages du vent
Page à la patience
Où se retire le silence
Le cœur
Épris de son sol
S’efface
Pris au ressac
De la mer et du bleu
Île
Cœur de houle
Fluides
Ses mots d’étoiles
Embrasent
La page
Au bout de nos doigts
Rejoignent l’obscur en nous
Sourd battement
Vers les forêts d’ivresse
Jointures
Jointures
Entre la nuit et l’aube le choc des pierres
comme mots mats
lancés par la vague
puis restés sans réponse
(lettres passées sur papier jauni
au fond d’un tiroir qui sent la cire)
Épris de ce goût du vent où roulent les nuages
À l’infini de fenêtres fermées
À tâtons
Nous cherchons sur la couture d’un drap
Le fil d’une histoire qui s’épuise
Et le nom de ces choses très simples
qui s’échappent glissent
(bleue et grise l’eau de la mer
et sur la peau l’odeur du large)
En vain les doigts
Dans la coulée lisse d’une rainure du bois
Traversent
La fraîcheur livide du marbre
(bleue et grise la lavande
brins égrenés dans un fond d’armoire)
Entre la nuit et l’aube
Enfoui comme autrefois
Enfui comme autres fois
L’écho perdu d’un battement d’horloge
devant était sans fin
demain était toujours
Métal froid contre la peau
Et sur le verre
Brève empreinte d’un souffle
Déposé en mémoire
La main se referme
Vouée peut-être à n’étreindre que le vide
(chemise de lin pliée
fût-elle portée même une fois ?)
Entre la nuit et l’aube
Passages muets
Jointures opaques
Où sceller les jours
Étroits comme des pierres
(sur la grève sans fin
les empreintes grises d’un oiseau égaré)
Et cet espoir d’une trace
Qui serait ombelle
Au faîte de midi
De passages et d’envols
À E.K
I
Les oiseaux habitent en nous
avec nos morts
À tire d’aile
ils défrichent le silence
Voix coutumières
d’obscurs chemins de plantes
creusés loin
entre passé et présent
Les oiseaux tendent au ciel les draps
qu’ils ont lavés dans la rumeur des torrents
Ils les laissent sécher au soleil
avant de les rendre à la nuit et aux arbres
Ils font nos lits de lin
frais comme la neige
Dès l’aube ils s’interpellent
d’un chevet à un autre
Plongent
de fenêtre en fenêtre
trépignent, trillent
et tambourinent aux vitres
Le matin
les oiseaux tirent le vin
et défont aux branches
les rubans blancs qu’ont noués les enfants
Tu vis
aujourd’hui
habitant de cités d’oiseaux
bâties haut dans le ciel
Les oiseaux t’y enseignent
leur abécédaire
Pour toi ils inscrivent
leurs tablettes d’argile
et frappent de leur bec
à ton seuil
II
Ni porte ni fenêtre
au périmètre de leur rêve
les oiseaux bâtissent leurs demeures
et servent le café
sous la lune
aux étoiles voyageuses
Pas de clef ou de serrure
à l’ampleur de leurs jours
ils désherbent leurs jardins
et cuisent le pain
dans des arbres creux
puis l’offrent
aux scarabées
Sans faim ni sommeil
pour taire leur chant
ils ajustent les cordes
aux violons des orchestres
et perchés le soir à leurs pupitres
donnent le la
à des musiciens égarés
Ni mur ni vitre
sur son chemin
un oiseau vient heurter
ton miroir
étourdi, il se lève
le temps d’un souffle
porté des morts aux vivants
puis disparaît dans la lumière
Lignes de fuite
Et pourquoi continuer, si ce n’est dans le leurre des possibles ?
L’arbre frémit au bout du chemin. Un à un, ses fruits… Globes verts, ils reposent dans l’herbe. Grain de peau serré. Enfermer une tendresse éclipsée par le vent. Fruits brunis à l’ombrage des branches tendues vers le vide.
Regards voilés… Persiennes repliées comme bras raidis dans une attente défaite de son objet.
Et l’arbre rejoint la brume. Où donc le pas des femmes et des hommes ? Ralentis par l’épaisseur de l’étoffe qui les enveloppe, ils ne voient plus. Le temps s’amenuise, les mots s’espacent… Phrases raréfiées sur un sol où se ressasse une parole sourde. Car il faut taire le gouffre où les échos ricochent, se confondent. Rumeur contenue de ce qui n’a pas été, de ce qui fut laissé.
Regards voilés sur le monde et ce dedans de soi où ruisselle une pluie mêlée de suie.
Regards voilés… Car dans l’œil loge le cœur et ce surcroît de peine qu’il refuse. Ne plus voir, parce que voir, c’est aimer, espérer. Les chemins du désir qui s’envole, affolé par un horizon qui se dérobe. Voir, c’est accueillir la lumière et ce feu qui s’allume en soi. Le nourrir de mille brindilles chèrement gardées. Don au ciel qu’embrasent le coucher et cette ébauche d’ailleurs au-delà de la ligne du toit. Don au péril des eaux muettes….
L’envol est vision. Clairs de nuit, lait troublé de bleu où se blottissent les arbres, le long de bâtisses inconnues. Fil argenté du ruisseau qui serpente dans les feuillages d’automne. Vision secrète, église creusée dans le roc avec son front de colombe. Pièces cachées, oubliées. Vert doux comme ces bocaux où reposent des fleurs séchées. Tiges graciles, ombelles légères, autant d’esquisses pour des destins non-advenus ? Odeurs anciennes, à peine troublées par le grincement d’une porte longtemps fermée… Rien n’a contaminé l’espace clos où nous tressaillons, animés par ce que nous reconnaissons comme nôtre, même au cœur de l’inconnu.
L’envol est éclair. Il se défait, impalpable. Se disperse dans l’infime du sol. Pluie de flammes éteintes. Vision un moment troublée de gris et de bleu. Attente du sol, que féconde la cendre.
La page est une surface de bois dont les interlignes sont des rais de lumière. Traversée par l’espace. Dessus, dessous, un volume à deux faces. Écrite puis effacée à chaque heure qui passe. Lisible au végétal. Lisible à la pointe de nos doigts, à la gradation des couleurs. Ma page m’échappe. Elle appartient aux paysages qui se bousculent en moi, affleurent, l’espace d’un instant au profond de la nuit. Qu’elle m’échappe donc et m’emporte vers des contrées lointaines… Qu’elle s’inscrive de mots taillés dans la pierre, trempés dans le rouge sang qui m’habite… Des mots coupants comme le verre. Je m’arrête, hors d’haleine, hors de moi. Des mots de métal dressés sur le sol que l’on contourne à pas lents, envahi de questions.
Les mots
Défi à la béance
Effacent le temps
Cercle limpide
Au chemin de nos yeux
Oiseaux inscrits
Au ciel de la page
Reste la demeure
Et cette mouvance
Aux confins de la mer
Eaux claires
Gerbes de flammes
Obscure la rumeur
Saisir le poème
Grain vif
À ce qui serait jachère
En amont de l’oubli
Le cœur frémit
Traversé d’ombres
Furtifs battements
De lumière
Repos des pins
À l’heure verticale
La nuit
Défaite de son nom
Là où se frôlent
Des paumes
Hier lointaines
Aujourd’hui
Mêlées de mots
L’île
Dessine le silence
Aux marges du ciel
Longs traits d’ombre bue
Où l’encre étanche la lumière
D’ombre et de feu
La page et le mot
Ampleur d’ailes
Au cœur du verbe
Hésite l’empreinte
Sur un pan de dune
Une vie, un instant
Au dédale du miroir
Les mots chair vive
À ce qui fut
Nuage muet
Il glisse sur la page
Écho d’un regard
Porté depuis l’abîme
À l’isthme des branches
Un visiteur solitaire
Épaule offerte
Aux feuillages du vent
Page à la patience
Où se retire le silence
Le cœur
Épris de son sol
S’efface
Pris au ressac
De la mer et du bleu
Île
Cœur de houle
Fluides
Ses mots d’étoiles
Embrasent
La page
Au bout de nos doigts
Rejoignent l’obscur en nous
Sourd battement
Vers les forêts d’ivresse
Jointures
Jointures
Entre la nuit et l’aube le choc des pierres
comme mots mats
lancés par la vague
puis restés sans réponse
(lettres passées sur papier jauni
au fond d’un tiroir qui sent la cire)
Épris de ce goût du vent où roulent les nuages
À l’infini de fenêtres fermées
À tâtons
Nous cherchons sur la couture d’un drap
Le fil d’une histoire qui s’épuise
Et le nom de ces choses très simples
qui s’échappent glissent
(bleue et grise l’eau de la mer
et sur la peau l’odeur du large)
En vain les doigts
Dans la coulée lisse d’une rainure du bois
Traversent
La fraîcheur livide du marbre
(bleue et grise la lavande
brins égrenés dans un fond d’armoire)
Entre la nuit et l’aube
Enfoui comme autrefois
Enfui comme autres fois
L’écho perdu d’un battement d’horloge
devant était sans fin
demain était toujours
Métal froid contre la peau
Et sur le verre
Brève empreinte d’un souffle
Déposé en mémoire
La main se referme
Vouée peut-être à n’étreindre que le vide
(chemise de lin pliée
fût-elle portée même une fois ?)
Entre la nuit et l’aube
Passages muets
Jointures opaques
Où sceller les jours
Étroits comme des pierres
(sur la grève sans fin
les empreintes grises d’un oiseau égaré)
Et cet espoir d’une trace
Qui serait ombelle
Au faîte de midi
De passages et d’envols
À E.K
I
Les oiseaux habitent en nous
avec nos morts
À tire d’aile
ils défrichent le silence
Voix coutumières
d’obscurs chemins de plantes
creusés loin
entre passé et présent
Les oiseaux tendent au ciel les draps
qu’ils ont lavés dans la rumeur des torrents
Ils les laissent sécher au soleil
avant de les rendre à la nuit et aux arbres
Ils font nos lits de lin
frais comme la neige
Dès l’aube ils s’interpellent
d’un chevet à un autre
Plongent
de fenêtre en fenêtre
trépignent, trillent
et tambourinent aux vitres
Le matin
les oiseaux tirent le vin
et défont aux branches
les rubans blancs qu’ont noués les enfants
Tu vis
aujourd’hui
habitant de cités d’oiseaux
bâties haut dans le ciel
Les oiseaux t’y enseignent
leur abécédaire
Pour toi ils inscrivent
leurs tablettes d’argile
et frappent de leur bec
à ton seuil
II
Ni porte ni fenêtre
au périmètre de leur rêve
les oiseaux bâtissent leurs demeures
et servent le café
sous la lune
aux étoiles voyageuses
Pas de clef ou de serrure
à l’ampleur de leurs jours
ils désherbent leurs jardins
et cuisent le pain
dans des arbres creux
puis l’offrent
aux scarabées
Sans faim ni sommeil
pour taire leur chant
ils ajustent les cordes
aux violons des orchestres
et perchés le soir à leurs pupitres
donnent le la
à des musiciens égarés
Ni mur ni vitre
sur son chemin
un oiseau vient heurter
ton miroir
étourdi, il se lève
le temps d’un souffle
porté des morts aux vivants
puis disparaît dans la lumière
Lignes de fuite
Et pourquoi continuer, si ce n’est dans le leurre des possibles ?
L’arbre frémit au bout du chemin. Un à un, ses fruits… Globes verts, ils reposent dans l’herbe. Grain de peau serré. Enfermer une tendresse éclipsée par le vent. Fruits brunis à l’ombrage des branches tendues vers le vide.
Regards voilés… Persiennes repliées comme bras raidis dans une attente défaite de son objet.
Et l’arbre rejoint la brume. Où donc le pas des femmes et des hommes ? Ralentis par l’épaisseur de l’étoffe qui les enveloppe, ils ne voient plus. Le temps s’amenuise, les mots s’espacent… Phrases raréfiées sur un sol où se ressasse une parole sourde. Car il faut taire le gouffre où les échos ricochent, se confondent. Rumeur contenue de ce qui n’a pas été, de ce qui fut laissé.
Regards voilés sur le monde et ce dedans de soi où ruisselle une pluie mêlée de suie.
Regards voilés… Car dans l’œil loge le cœur et ce surcroît de peine qu’il refuse. Ne plus voir, parce que voir, c’est aimer, espérer. Les chemins du désir qui s’envole, affolé par un horizon qui se dérobe. Voir, c’est accueillir la lumière et ce feu qui s’allume en soi. Le nourrir de mille brindilles chèrement gardées. Don au ciel qu’embrasent le coucher et cette ébauche d’ailleurs au-delà de la ligne du toit. Don au péril des eaux muettes….
L’envol est vision. Clairs de nuit, lait troublé de bleu où se blottissent les arbres, le long de bâtisses inconnues. Fil argenté du ruisseau qui serpente dans les feuillages d’automne. Vision secrète, église creusée dans le roc avec son front de colombe. Pièces cachées, oubliées. Vert doux comme ces bocaux où reposent des fleurs séchées. Tiges graciles, ombelles légères, autant d’esquisses pour des destins non-advenus ? Odeurs anciennes, à peine troublées par le grincement d’une porte longtemps fermée… Rien n’a contaminé l’espace clos où nous tressaillons, animés par ce que nous reconnaissons comme nôtre, même au cœur de l’inconnu.
L’envol est éclair. Il se défait, impalpable. Se disperse dans l’infime du sol. Pluie de flammes éteintes. Vision un moment troublée de gris et de bleu. Attente du sol, que féconde la cendre.
La page est une surface de bois dont les interlignes sont des rais de lumière. Traversée par l’espace. Dessus, dessous, un volume à deux faces. Écrite puis effacée à chaque heure qui passe. Lisible au végétal. Lisible à la pointe de nos doigts, à la gradation des couleurs. Ma page m’échappe. Elle appartient aux paysages qui se bousculent en moi, affleurent, l’espace d’un instant au profond de la nuit. Qu’elle m’échappe donc et m’emporte vers des contrées lointaines… Qu’elle s’inscrive de mots taillés dans la pierre, trempés dans le rouge sang qui m’habite… Des mots coupants comme le verre. Je m’arrête, hors d’haleine, hors de moi. Des mots de métal dressés sur le sol que l’on contourne à pas lents, envahi de questions.